À l'issue du premier Rendez-vous pour l'emploi des entreprises du voyage, organisé lundi dernier à Paris par l'APS, Léon Bertrand, le ministre du Tourisme, s'est clairement engagé à ce que son ministère apporte son soutien à une nouvelle édition de la manifestation.Prudent, alors que les élections présidentielles se profilent à l'horizon, le ministre a précisé que cette aide se concrétiserait même s'il n'était plus en poste lors de la 2e édition des Rendez-vous.
Et même si généralement les promesses des hommes politiques n'engagent que ceux qui les écoutent, nul doute que ces propos ont fait plaisir à l'APS qui, rappelons-le, a dépensé environ 100.000 euros pour organiser la manifestation. En attendant, le ministre a tout de même pointé du doigt l'un des principaux problèmes de l'industrie en matière d'emploi : la fidélisation. Il a stigmatisé le décalage qui existe entre l'image qu'on se fait des métiers du tourisme et sa réalité, surtout en matière de salaire. De fait, Léon Bertrand a convenu qu'aujourd'hui, personne n'embauchait au-dessous du niveau BTS, que l'agent de voyages devait être au fait des différents règlements régissant la profession, connaître l'offre et la demande sur le bout des doigts, sans oublier la nécessité d'avoir une vision aigue des risques géopolitiques et sanitaires. Le tout sans être trop gourmant, puisque c'est le smic qui est généralement le lot des débutants. D'où cette nouvelle volonté gouvernementale : "les négociations autour de la convention collective des agences de voyages sont indispensables, tout comme la refonte de grille de classification". La modernisation de cette convention, le Snav en a fait un de ses chevaux de bataille depuis 2003. Sans succès puisqu'en juillet dernier, l'intersyndicale a refusé de signer les propositions du syndicat patronal, au motif "que la revalorisation des minima sociaux n'était pas importante". C'est ce que l'on peut appeler une situation bloquée.
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