Les 2 patrons doivent se rencontrer.Le Snav menace de porter plainte.C'était hier la fin de "l'ultimatum" du Snav à la SNCF.
Dans le combat qui oppose le syndicat et le transporteur ferroviaire depuis un mois sur la gratuité des titres de transports pour les agents de voyages, le premier a menacé il y a quelques semaines le second de porter plainte. Il lui donnait jusqu'au 31 mars pour modifier les nouvelles dispositions applicables depuis le 1er mars : huit trajets à 50 % par an et par vendeur au lieu de la gratuité. "J'attends le retour de Louis Gallois de Corée, pour le rencontrer", explique César Balderacchi, président du Snav. "Si nous ne parvenons pas à un accord, nous porterons plainte", prévient-il. "La SNCF dit qu'elle veut discuter, mais elle reste sur ses positions. Elle nous dit de faire changer le décret qui régirait la nouvelle pratique commerciale et reviendrait ensuite en arrière. C'est un non-sens." La SNCF ne veut pas envenimer le débat, et se dit prête à faire un retour d'expérience. "Il y aura peut-être des ajustements à faire", a-t-elle précisé. Blocage, oui, rupture du dialogue, non. "La méthode est maladroite", commente César Balderacchi. "Le discours dans lequel la SNCF justifie la fin de la gratuité repose sur des recommandations de la Cour des comptes. Mais cette dernière ne s'intéresse qu'aux finances des entreprises publiques, pas aux pratiques commerciales", analyse le patron du Snav. "De plus, si la SNCF veut faire des économies, elle doit enlever la gratuité à tout le monde y compris aux cheminots. Car on pénalise les agents de voyages alors qu'ils vendent et participent, comme les cheminots, à l'activité du transporteur. C'est une injustice." Le Snav espère toutefois trouver une solution rapidement avant de porter l'affaire devant la justice.
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