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Institutions

Jean-Paul Chantraine : l'expérience pour accomplir une mission délicate

L'organisation, en Chine, à Pékin, d'un congrès du Snav est un véritable tour de force.
Jean-Paul Chantraine, le PDG d'Asia, revient sur ce marathon commencé il y a tout juste trois mois. Et aussi sur ce pays qui, d'ici à deux ans, sera la première destination revendue par le TO français.
Il n'y a rien à faire, Jean-Paul Chantraine, PDG d'Asia, est un modeste. Ses petits yeux passionnés sont toujours plus brillants loin des projecteurs, question de tempérament. Quand on lui demande comment il a pu ces derniers jours fignoler les derniers détails du 46e congrès du Snav à Pékin (dont il est l'organisateur et le président), faire face aux conséquences tragiques du tsunami (puisque Asia déplore, toutes activités confondues, 173 clients et salariés disparus dont 14 Français) et poursuivre le développement de la marque, un métier habituellement à plein temps, Jean-Paul Chantraine renvoie invariablement à "la qualité de ses équipes et à leur travail remarquable". Chacun des salariés du TO connaît donc désormais le nombre d'heures supplémentaires et d'insomnies nécessaires pour accomplir d'authentiques prouesses. A commencer par ce congrès, le premier du genre jamais organisé en Chine populaire, malgré les "demandes répétées d'autres organisations professionnelles étrangères", avoue le patron du TO. Les deux équipes constituées de collaborateurs d'Asia et du Snav ont, de plus, finalisé une manifestation en trois mois (quand il en faut généralement douze) dans un pays où les "guanxi" (relations) priment sur les contrats. "Compte tenu de la complexité de ce pays, c'était ambitieux", reconnaît le PDG. "Nous allons dans un pays très formaliste, centralisé, discipliné", explique-t-il. "C'est parfois déroutant pour des latins, d'autant plus qu'il faut apprendre à renégocier ce qui est déjà négocié. Les équipes ont eu parfois des surprises." Il a fallu ainsi venir et revenir à Pékin pour dissiper les doutes, rencontrer les responsables locaux, discuter. "Les Français croient parfois qu'il suffit de quelques jours pour conclure une affaire." Pour Asia, qui a réussi, par exemple, à obtenir la salle du Palais du Peuple pour la cérémonie d'ouverture du congrès, il a fallu 18 ans… et trois mois. "Nous entretenons des relations avec Mme Wang Whenzhen, l'actuelle directrice de l'office de tourisme de Chine à Paris, depuis la création d'Asia il y a 18 ans", glisse Jean-Paul Chantraine. En effet, rien n'aurait été possible sans l'aide de cette femme influente qui fut, au préalable, directrice générale du CITS et membre de l'administration nationale du tourisme chinois (CNTA). "Il faut du temps, de l'assiduité et savoir écouter pour avoir des résultats", souffle-t-il. Pour obtenir l'oreille des autorités chinoises puis leur accord pour organiser le congrès, Asia a bénéficié également de relations franco-chinoises au beau fixe après le succès de l'Année de la Chine en France et de l'actuelle Année de la France en Chine. De plus, l'Empire du Milieu, futur leader mondial du tourisme selon l'OMT, ne cache pas son intérêt à accueillir des professionnels du tourisme du pays le plus visité au monde. "Rien n'est gratuit", déclare, sibyllin, Jean-Paul Chantraine. "La Chine qui a donné en septembre dernier l'autorisation à ses compatriotes de voyager dans 27 pays, dont la France, souhaite voir arriver des touristes de ces pays, car les Chinois vont avoir besoin de devises." La tenue du 46e congrès pourrait donc se placer en parallèle avec la grande campagne de séduction menée par Pékin depuis son élection au rang de ville olympique. Une campagne qui pourrait finalement profiter à Asia, mais également à tous les professionnels qui ont misé sur le développement du marché chinois : "Nous en sommes aux balbutiements de l'industrie touristique en Chine, anticipe Jean-Paul Chantraine. Dans deux ans, la Chine sera notre première destination en termes de clients. L'an dernier a déjà été une année record, et la fréquentation touristique française en Chine pourrait doubler dans 5 ans." Les uns et les autres ont donc intérêt à être constructifs lors de ce 46e congrès du Snav et à établir des "guanxi". Jean-Paul Chantraine a 18 ans d'avance.

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  • La Rédaction
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