Avec la réforme de la loi de 92, Richard Vainopoulos, président de Tourcom, s'inquiète de voir disparaître la licence d'agent de voyages.
Georges Colson, président du Snav est plus mesuré.Selon Richard Vainopoulos, Hervé Novelli, secrétaire d'Etat au Tourisme, va annoncer sa réforme de la loi pour les agences de voyages à Top Resa la semaine prochaine. Il rappelle que ce projet "s'inscrit dans le cadre de la libéralisation des services adopté récemment par l’Europe" (…) et qui doit "favoriser une plus grande concurrence dans les secteurs réglementés et notamment pour la vente de voyage". Selon Richard Vainopoulos le gouvernement envisagerait donc de "supprimer le régime actuel d'autorisation (licence et habilitation) par une simple obligation de déclaration en préfecture pour toute entreprise souhaitant vendre du voyage". Il juge que cette réforme aurait "de graves conséquences" car "demain n’importe quelle association à but non lucrative pourra sans expérience et sans réelle garantie financière vendre du voyage. Le consommateur ne sera plus du tout protégé !" Il conclut en expliquant que "l’impact sur l’image et la croissance du secteur du tourisme en France serait alors désastreux". De son côté, Georges Colson, le président du Snav, qui participe aux réunions de préparation de la réforme, est plus mesuré. Il explique qu'à l'heure actuelle on ne sait toujours pas si la licence sera conservée ou non. Il ajoute : "aujourd'hui, on est incapable de dire vers où on va. Ce que l'on sait, c'est que ce qui existe ne va plus exister !" Mais Georges Colson est optimiste : "on ne va pas mourir, on va s'adapter et il y aura des opportunités". Le projet de loi sera ficelé en décembre.
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