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Institutions

Le Cediv saisira la justice

Air France ne respecte pas ses mandataires comme le prévoit le droit français.
Selon une étude commandée, émettre un billet coûte entre 22 et 36 euros.
Adriana Michella évoque un chantage à la signature de la part d'Air France.

C'est la première action juridique prévue contre Air France. Dès le 14 octobre, au lendemain du conseil national du Snav, Adriana Minchella, qui préside le cercle des indépendants (Cediv), déposera, sauf si la situation devait évoluer d'ici là, une plainte contre Air France au nom de son association. "Un référé devant le tribunal de commerce", précise-t-elle. Pour cela, elle devra démissionner du Snav pour ne pas être liée par le contrat signé le 23 juillet entre le syndicat et la compagnie. "Le droit français est précis : les mandataires ne doivent pas être mis en difficulté. Je constate qu'en quelques années, nous sommes passés d'une rémunération de 9 % à 0,6 %." De plus, "Air France est en position dominante, il s'agit de concurrence déloyale". Elle ajoute : "Je ne suis pas contre un changement de modèle économique, ce que je conteste c'est la manière. Air France ne nous a pas laissé le temps, elle a fait du chantage à la signature." Selon une étude que le Cediv a fait réaliser, "émettre un billet coûte entre 22 et 36 euros". Soit beaucoup plus que la grille tarifaire préconisée par Air France. Adriana Minchella est particulièrement frappée par la sous-estimation des coûts que demande la gestion d'une agence en ligne. "La compagnie veut maîtriser la distribution alors que ce n'est pas son problème, s'emporte-t-elle. Nous prenons déjà des frais pour faire valoir notre valeur ajoutée, il est difficile vis-à-vis de nos clients d'en ajouter d'autres." Elle évoque un autre problème qui est passé inaperçu : la loi sur le commerce électronique rend responsable le vendeur pour tout achat sur son site. Autrement dit, un vol sec acheté sur un site Internet engage la responsabilité de l'agence de voyages.
Cette plainte n'a rien d'anecdotique tant les indépendants semblent aujourd'hui prendre conscience de leur force. Le Cediv compte aujourd'hui 200 adhérents et Adriana Minchella précise avoir vu "énormément d'agences sur le salon (Top Résa)". Elle ajoute : "L'indépendance n'est pas la solitude" et elle met en avant un contrat de partenariat signé avec Amadeus qui permet aux agences non Iata d'avoir accès aux tarifs négociés des compagnies aériennes. De plus, sur le site Internet, "des outils sont mis en place pour que les agences accèdent très vite aux informations dont elles ont besoin qu'elles soient de nature fiscale ou sociale".

Auteur

  • La Rédaction
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