Une campagne de lobbying.Envoi d'une lettre de proposition.A la suite d'une étude relative aux charges sociales et fiscales applicables en France et dans les pays limitrophes, le Snet entreprend une véritable action de lobbying auprès du gouvernement français pour défendre au mieux les intérêts de ses adhérents.
La raison : des différences notables tant au niveau des taux que des régimes applicables. Selon le syndicat, il est en effet frappant de constater que le taux de charges patronales avoisine les 50 %. Il est le plus élevé en Europe ce qui nuit à l'efficacité économique et pèse sur le coût du travail. "Pour les entreprises situées en zones frontalières, c'est un réel préjudice", rappelle Thierry Schidler, président du Snet. Les conséquences sont de trois ordres : délocalisation d'entreprises ; fuite du personnel qualifié au-delà des frontières en raison de salaires plus élevés du fait d'une économie de charges patronales ; concurrence déloyale avec les autocaristes situés dans d'autres pays qui captent la clientèle française avec des tarifs plus avantageux. C'est la raison pour laquelle le Snet poursuit une action de lobbying auprès du gouvernement français. "Il faut absolument sensibiliser et capter l'attention des pouvoirs publics sur cette question, commente Thierry Schidler. Dans une quinzaine de jours, nous allons envoyer une lettre d'intention au ministre. Encore une fois, il n'est pas normal que les entreprises de transport routier de voyageurs continuent à subir de telles injustices." Par ailleurs, dans le cadre de l'actuelle réforme de la taxe professionnelle, le Snet demande une révision du mode de calcul de la base d'imposition. Aux yeux du syndicat, il apparaît en effet anormal de ne pas tenir compte de l'amortissement des véhicules. Tout simplement parce que cette méthode de calcul constitue un frein à l'investissement des entreprises de transport routier de voyageurs. Affaire à suivre.
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