Le monde du tourisme et des transports n'échappera pas à l'épidémie de débrayage qui risque de s'abattre aujourd'hui sur la France.
Et cela pourrait même arriver dans l'univers, pourtant bien peu habitué à battre le pavé, des agences de voyages (à l'exception il est vrai du célèbre épisode du contrôle des changes). En effet, la CFDT, la CFTC, FO et la CGT ont appelé les salariés des agences à se joindre au mouvement du 10 mars, pour défendre "les 35 heures, l'emploi et le pouvoir d'achat". Côté transports, les salariés d'ADP sont eux aussi appelés à faire grève mais pour protester contre le projet de loi de transformation du gestionnaire en société anonyme. La CFDT et FO ont déposé un préavis de grève de 24 heures, reconductible pour FO, alors que l'Unsa appelle les salariés à effectuer des débrayages de 3 heures en prise de service et que les syndicats Spe-CGT et Sictam-CGT appellent à faire la grève à partir de 11 h jusqu'à minuit, pour permettre aux grévistes de se joindre au cortège parisien. Enfin, la SNCF, dont les cinq fédérations de cheminots CGT, Sud Rail, CFDT, FO et CFTC (représentant plus de 80 % des salariés) ont déposé un préavis de grève nationale de 24 heures, va "mobiliser" jeudi ses "canaux d'informations en temps réel" sur la circulation des trains, qui sera évidement "perturbée". L'entreprise nationale avait mis en place un tel dispositif d'information pour la première fois lors de la dernière grève nationale du 19 janvier (contre le budget 2005), qui avait prouvé son efficacité en réduisant la cohue dans les gares.
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