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Institutions

Les agents veulent rester mandataires

La responsabilité liée au statut de commerçant refroidit les distributeurs.
Chez Thomas Cook, on estime que le statut de mandataire devrait perdurer.
Certains considèrent qu'il leur manque des informations juridiquement fiables.
Le nouveau modèle économique qu'Air France a l'intention appliquer dès le 1er janvier 2005 soulève plusieurs interrogations.
En premier lieu pour ce qui concerne le statut même de l'agent de voyages. Si on ne connaît pas encore les détails du projet de la compagnie, on sait qu'il s'agit d'une suppression pure et simple des commissions reversées aux agences de voyages. Avec, à la clef, l'abandon éventuel du statut de mandataire pour celui de commerçant. Alors que le Snav réfléchit actuellement à ces problèmes – ils sont inscrits à l'ordre du jour de la réunion du bureau exécutif de demain – nous avons demandé leur point de vue à différents représentants de la distribution. Pour Jean-Pierre Mas, président d'Afat Voyages, "l'essentiel de la différence entre les deux statuts réside dans la responsabilité plus élevée qui pèse sur les épaules des commerçants". Il ajoute : "C'est un problème auquel nous devons réfléchir en interne." Jacques Bœuf, DG de Thomas Cook France, explique qu'à son sens "les compagnies vont faire signer [aux agences] de nouveaux contrats Iata sur la rémunération et le statut du mandataire sera probablement maintenu". Il précise : "Dans le cas contraire, ce sera une catastrophe sur le plan de la responsabilité des agences et nous verrons certainement notre RCP monter de façon faramineuse…" Il conclut : "Si cela arrivait, il nous faudrait repenser notre stratégie en matière de billetterie." Reste que le sujet est sensible et compliqué. Pour Francis-Philippe Gallo, DG de Sembat Voyages, "sur les statuts de mandataire et de commerçant, on entend tout et son contraire, or la grande majorité des agents de voyages n'est pas au fait de ces problèmes, il y a un déficit d'information en la matière". Il s'interroge : "Je ne suis pas sûr que l'abandon du statut du mandataire fasse grimper autant que ça notre responsabilité : est ce qu'une agence qui vend une low cost, donc qui n'est pas mandataire, prend des risques inconsidérés ?" La grande réunion d'information organisée le 5 mai par le Snav devrait permettre d'y voir un peu plus clair.
La double peine juridique et économique du statut de commerçant
Passer du statut de mandataire à celui de commerçant comporte un risque à la fois juridique et économique. En étant commerçant, l'agence de voyages deviendrait responsable en cas d'accident d'avion, de pertes de bagages, de retards…. Outre les risques liés à l'après-vente, l'agence en prendrait également en amont en achetant des stocks de sièges qui, en cas d'invendus, causeraient d'énormes dégâts financiers. La notion de mandataire gratuit, possible dans le cadre de la commission zéro, permettrait d'éviter ces deux contraintes. Si la commission de base est supprimée, des contrats de rémunération (pour des actions marketing notamment) devraient être signés par Air France réseau par réseau. Ce type de rémunération qui aujourd'hui équivaut à 0,5 % voire 1 % de commission pourrait être rehaussé. Sans oblitérer la question centrale : l'essentiel de la rémunération des agences sera assuré par les frais d'intervention auprès des clients. Si les contrats marketing risquent d'être négociés au cas par cas, Air France donnera les mêmes prix nets à tous les distributeurs. Reste à savoir si les prix nets seront équivalents ou pas aux prix bruts. Ce qui déboucherait alors sur une hausse du prix final par l'ajout des frais de dossier. Si l'on peut imaginer qu'Air France adapte ses prix selon les lignes, rien ne sera finalisé tant qu'elle n'aura pas donné le montant des barèmes des frais qu'elle prendra sur ses ventes directes.

Auteur

  • La Rédaction
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