Léon Bertrand et 17 professionnels signent pour dire non.Le gouvernement proposera des mesures en juin prochain.Le Ceto promet de "remonter beaucoup d'informations".Professionnels du tourisme et gouvernement français se sont engagés à renforcer la lutte contre l'exploitation sexuelle des enfants, un phénomène mondial qui ne cesse de s'étendre.
Le ministre du Tourisme Léon Bertrand et 17 professionnels ont signé à Paris une charte pour dire "non" et valoriser un "tourisme respectueux des droits de l'enfant". Le gouvernement proposera des mesures en juin prochain. Le vice-président du Snav Francis Legros a invité chaque agent de voyages à devenir "un soldat de ce combat". Lastminute.com va diffuser 2,5 millions de newsletters aux internautes pour "lutter contre les dérives sur Internet", a annoncé son directeur général adjoint Romuald Caillaud. Deux à trois millions d'enfants sont victimes d'exploitation sexuelle dans le monde, selon les estimations, mais ces chiffres "ne disent pas les viols, les coups, la pauvreté, l'indifférence, l'état de marchandise auxquels sont soumis les enfants", a rappelé Carole Bartoli, de l'association de lutte contre la prostitution enfantine Ecpat, partenaire de l'initiative. En Europe, particulièrement centrale et de l'Est, ce phénomène a atteint un niveau "alarmant", relevait en avril une fondation privée présidée par la députée européenne Nicole Fontaine, qui a réclamé une pénalisation des clients. Reconnaissant le manque d'efficacité des actions de prévention, Léon Bertrand a insisté sur une nécessaire "dénonciation". Le Ceto a quant à lui promis de "remonter beaucoup d'informations", sans pour autant "jouer au mouchard". Le fait d'être la première destination touristique dans le monde "impose des devoirs" à la France, a souligné Léon Bertrand, qui espère que l'exemple français sera suivi à l'étranger.
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