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Net Managers au Sri Lanka : le monde digital à marche forcée !

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Dernière journée de travail lundi, pour les participants de Net Managers au Sri Lanka.
Auparavant, il s'agit de rallier Kandy à Bentota, au sud de Colombo, pour une ultime session d'interventions qui se déroulent dans le cadre du fleuron de la chaine d'hôtels srilankaise Cinnamon, le nouveau Cinnamon Bey.Pour y parvenir, les participants embarquent au petit matin à Kandy, à bord d'un vieux train pittoresque datant de l'époque coloniale britannique, le Viceroy, pour un voyage à travers les contrées les plus reculées du pays. A peine, arrivés à l'hôtel, les participants quittent les paysages enchantés du Sri Lanka pour se replonger dans la réalité du big data et de la gamification. 

"45% des Français font des recherches mobiles quand ils recherchent un produit dans un magasin"

Romain Chaumais est directeur des opérations chez Ysance, une société de conseil en technologie digitale. Il explique à quel point le monde a changé "en 9 ans", date "de son voyage de noce au Sri Lanka" où, "dans la rue, il n'y avait pas un seul téléphone portable !" Aujourd'hui, en Asie, "20% des habitants sont déjà connectés entre eux". Pour illustrer l'ampleur du phénomène, il ajoute qu'avec "l'entrée dans un monde ultra digital" (apparition du haut débit mobile, des smartphones et des réseaux sociaux), s'il devait faire le même voyage aujourd'hui, il aurait touché "près de 200 personnes" : ceux prévenus qu'il allait faire ce voyage, ceux consultés pour le choix de la compagnie ou de l'hôtel, ceux sollicités pour leurs avis, et une fois sur place ceux informés du déroulement du voyage sur Facebook et Twitter. "C'est cette digitalisation des interactions portées par le consommateur, qui est à l'origine de l'un des grands phénomènes du big data" poursuit-il. Il donne quelques chiffres sur le monde digital. Les Français passent en moyenne 5 heures par mois sur Facebook, 2 tiers des utilisateurs français acceptent d'être géolocalisés, il y a en France, 21 millions d'utilisateurs d'internet mobile, soit 55,4% de plus qu'en 2012, et 40% des mobinautes utilisent actuellement leur mobile comme moyen principal d'accès à Internet. Il note aussi sur le développement du multicanal que "45% des Français font des recherches mobiles quand ils recherchent un produit dans un magasin". Pour les entreprises, l'enjeu est d'être capable "de piloter et de mesurer" toutes les interactions des utilisateurs car aujourd'hui, "une campagne de mails ne suffit plus".

"Comment établir un modèle intelligent entre des milliards de données et une semaine à Djerba ?"

Guillaume Weill, DG de CRMMetrix, un cabinet d'étude sur l'écoute du client sur Internet, illustre l'importance du big data en évoquant l'histoire de Net Silver, une sorte de gourou américain qui avait prédit contre toute attente la victoire d'Obama aux dernières élections présidentielles. Il explique que sa prédiction ne venait pas d'une quelconque vison, mais qu'il avait compilé et analysé de très nombreuses données pour en arriver à cette certitude. Christophe Léon, DG de Pure Agency, une agence mobile, fait le lien entre le big data et le tourisme. Il rappelle qu'il y a 10 ans, lorsqu'il était directeur marketing de Voyages-SNCF.com, il avait dépensé des millions d'euros pour la CRM pour déboucher au final sur... l'envoi d'une newsletter. "Le problème, poursuit-il, c'est que cela fait 10 ans que l'on envoie des newsletter pour rien !" car "si cela permet éventuellement de rester dans l'esprit des gens ça a très rarement permis de déclencher un acte d'achat". Il pense que le voyage est un secteur qui va avoir du mal à adopter le big data. Car "les agences vendent toutes au même moment un produit relativement standard au prix le plus bas". Un brin provocateur, il se demande encore comment on va pouvoir "établir un modèle intelligent entre des milliards de données et une semaine à Djerba…" Enfin, dernier exemple de gamification. Tarek el Mitwalli, directeur général de Display, a réalisé pour le compte de Disneyland Paris, une chasse au trésor interactive et ludique sur smartphone à l'attention des agents de voyages internationaux, destiné à valider leurs connaissances du parc. Il explique avoir enregistré "un très bon retour" de la part des agents de voyages. L'opération qui a été reconduite trois années de suite a coûté "entre 30.000 et 70.000 euros" et a augmenté de façon considérable le programme de formation des vendeurs. Il a en outre permis de constituer une solide base de données sur le niveau de connaissance de chaque agent de voyages. Enfin, c'est Fabrice Degroote, avocat, qui conclut les débats avec son sujet de prédilection : les données et l'éthique. Il se demande si, dans les années à venir, "l'exploitation de la donnée responsable ne va pas devenir un atout marketing ?". La question est posée.

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  • La Rédaction
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