C'est un Georges Colson, offensif et non nostalgique, qui a ouvert jeudi à La Réunion les 7e rencontres du Snav.Malicieux, Pierrre Descazeaux, qui, au nom d'Air France, invitait les congressistes à fêter les 80 ans de la compagnie lors d'un dîner au Novotel, a cité un proverbe africain : "Un vieux assis voit toujours plus loin qu'un jeune debout".
Si, évidemment, il évoquait la situation de sa compagnie -"un vieux c'est une personne qui est jeune depuis plus longtemps que les autres" -, le clin d'œil à Georges Colson ne pouvait tromper personne. Effectivement, le président du Snav n'a pas dressé un bilan de son action lors de son discours d'ouverture : "Il y a plus de choses à changer dans l'avenir que dans le passé". Et ce n'est évidemment pas un hasard s'il a salué chaleureusement tous les bénévoles qui travaillent pour le Snav, même si cela peut "servir les intérêts de leurs concurrents". Aux chefs d'entreprises, il dit : "Ne soyez pas passifs, retrouvez le chemin de l'embauche". Il est en effet bien obligé de constater que "6.000 emplois ont été détruits depuis 2008". C'est aussi pour cela qu'il a été "triste" de noter l'absence de Sylvia Pinel, ministre du Tourisme, qui aurait pu faire d'une pierre deux coups : faire honneur à la profession du tourisme et venir à la rencontre des Réunionnais durement touchés par un cyclone en début d'année et la "crise requin". Certes, elle a fait parvenir une vidéo où elle exprimait son soutien mais le discours était beaucoup trop fade pour entraîner le moindre applaudissement. Aujourd'hui, vendredi, c'est une grosse journée de travail qui attend les congressistes, il sera ensuite temps de découvrir une destination encore trop méconnue et qui doit aujourd'hui faire sa promotion avec ses voisines dans le cadre des "îles Vanilles" pour conquérir de nouveaux marchés.
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