Lors des Journées des dirigeants de Manor, Raoul Nabet, président de l'APST, a fait preuve de pédagogie pour expliquer les conséquences de l'arrêté et ses modalités que l'on devraient connaitre mercredi à la suite d'une dernière réunion entre Bercy et les instances professionnelles."Mon patron, c'est Bercy.
Il décide, j'applique". Raoul Nabet, devant les adhérents de Manor a bien précisé que son "patron" s'est inquété du coût des sinistres supporté depuis plusieurs années par l'APST alors qu'une décision de justice européenne va entraîner pour tous les garants l'obligation de garantir la totalité des fonds déposés. Le président de l'APST a bien essayé de trouver des solutions pour gagner des recettes comme l'application d'un fond de calamité alimenté par les clients mais Bercy n'y pas été favorable. Dès lors, le patron n'a trouvé qu'une solution : doubler le montant de la garantie financière : "A la suite d'un sinistre, on paie le double du nominal", explique Raoul Nabet. A la suite d'un lobbying du Seto et du Snav, il est possible que l'arrêté soit aménagé, une réunion est prévue mercredi et, si les négociations se terminent, l'APST pourra enfin préparer son budget. S'il ne devait plus avoir de sinistres avant la fin de l'année, Raoul Nabet a prévu de faire voter le remboursement de l'avaloir versé par les adhérents en juin dernier. Il a rappelé que la mission de l'association se poursuivait en permettant, par exemple, aux jeunes entrepreneurs d'intégrer le métier : "On ne bougera pas le montant des contre-garanties, cette mesure est prise pour un an mais il n'y a pas de raison qu'elle ne s'inscrive pas dans la durée". Boris Reibeinberg, patron du courtier Présence Assistance, a reconnu qu'il avait "de plus en plus de demandes d'agences qui cherchaient un nouveau garant". Il a néanmoins souligné qu'il fallait que l'APST vive - "Le S signifie solidarité" - malgré son métier de courtier : "Nous mettons en concurrence des compagnies, il n'y a pas qu'Atradius, et il est faux de penser qu'elles ne facilitent pas l'accès au métier aux jeunes. Elles regardent tous les dossiers". Enfin, Raoul Nabet en est certain : "L'APST a 53 ans, elle fêtera ses cent ans".
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