Rémunération : Air France veut signer avant 15 jours

"Après, les agences ferment", indique t-il en précisant qu'"aujourd'hui rien n'est adopté complètement". Interrogé, Robert Darfeuille, président de la commission Air du Snav, confirme que " l'objectif est de tout finaliser avant les vacances afin que les agences puissent se préparer". Et d'ajouter : "tout ce que l'on dit aujourd'hui reste au conditionnel". Il n'y aura pas de signature avant la réunion, début juin, du bureau exécutif du Snav, puis de la commission Air, le 7 juin. Une réunion d'information aux adhérents se tiendra le 8 juin, le même jour que celle du conseil national du syndicat. "Il faut être sûr qu'il y aura un consensus sur ce qui sera signé et des résultats obtenus", explique Robert Darfeuille. Il n'empêche, plusieurs "pistes" sont tracées. Air France a communiqué sa grille de frais de services qu'elle appliquera sur ses ventes directes, afin de "donner le ton", selon Christian Boireau, qui précise qu'il n'aurait pu le faire qu'en février 2005. La compagnie a par ailleurs confirmé s'engager sur un plan d'accompagnement, l'un sur 12 mois (1 euro par coupon basse contribution, 2 euros pour la haute contribution), l'autre pérenne "basé sur la performance commerciale de l'ensemble des agences" d'un montant proche de 20 ME. De plus, la compagnie, qui proposera les mêmes tarifs à toutes les agences (il n'y aura pas de web fares), financera une campagne de publicité grand public conjointe avec le Snav pour expliquer le nouveau modèle de rémunération. Le résultat de ces négociations devrait se matérialiser par un avenant au protocole d'accord régissant les relations entre Air France et le Snav. Outre les questions de formulation, le syndicat entend bien inscrire des garde-fous en proposant lui aussi des clauses de revoyure.
Communication pour expliquer la prise de frais aux clients
Air France va financer une campagne de communication conjointe avec le Snav pour expliquer au consommateur le nouveau modèle de rémunération. Prévue pour le 1er trimestre 2005, cette campagne – dont le budget n'est pas arrêté – aura notamment pour objectif, selon Christian Boireau, directeur général commercial d'Air France, de faire passer qu'"il est normal qu'une agence prenne des frais et qu'il est normal qu'une agence Air France en prenne aussi car pour le client ce n'est pas évident". En effet, il faudra bien communiquer sur le prix final payé par le consommateur. Christian Boireau a confirmé que le consommateur "devrait s'y retrouver". Bref, qu'il ne devrait pas y avoir de hausses tarifaires. Si la pédagogie porte ses fruits, le client aura vite fait de remarquer que les frais de services sont inférieurs via Internet. D'autant que les campagnes de publicité "traditionnelles" d'Air France, de plus en plus axées sur les prix, risquent de mettre en avant les plus bas tarifs TTC, ceux qui seront disponibles sur le site de la compagnie. Interrogé sur un éventuel transfert des clients vers Internet, Christian Boireau indique qu'"Internet est déjà là". Les ventes Internet augmentent de 60% (...) tout le online représente 7,5% des billets en France (...) et dans 2 ou 3 ans, ce chiffre passera à 15%", explique le dirigeant d'Air France. Ce dernier indique que les agences doivent réfléchir à avoir leur site. "Pour nous, l'avenir de la distribution d'Air France passe par la complémentarité de tous les canaux de distribution".