Dans le cadre de la convention du Snav IDF qui s'est tenue ce week-end à Chypre, Michelle Laget-Herbaut, sa présidente a choisi pour thème : "TO et agences de voyages : quel avenir ensemble ?" Aussi vaste que récurrent, il s'agissait de mettre à plat les points de discordes pour accoucher d'un code de déontologie fédérateur.Un code de déontologie, certes.
Mais pour l'instant, les points de désaccords semblent aussi nombreux qu'importants. Et comme le disait un agent de voyages : "nos intérêts sont divergents, notre seul point commun ce sont les clients". C'est ténu pour fonder un code de déontologie. Surtout que Bruno Gallois, PDG de Marsans, s'inquiète d'une "escalade des coûts de distribution". Et s'interroge : "si les prix de commissions augmentent encore, les clients ne viendront plus en agence car les prix des produits seront trop élevés". Même son de cloche chez Jet tours où Anne Bouferguene, sa directrice commerciale, rappelle que la distribution traditionnelle lui coûte 18% du prix d'une vente, alors que les CE entre 10 et 12 % et la distribution directe entre 7 et 8%. Elle ajoute : "ce n'est pas grave de payer cher… si l'on vend bien !". Tout comme Pascal Boyer directeur des ventes de TUI France qui "ne ressent pas forcément une volonté du réseau de vendre plus". Pas évident dans ces conditions de trouver un terrain d'entente. Surtout que, dans le même temps, de nombreuse agences admettent empiéter sur les platebandes des TO en fabriquant de plus en plus. Pour Gilles Berl (Alliance T) savoir si un distributeur ne peut que vendre et un producteur que produire est un "débat d'arrière-garde". Pour lui, c'est "le client qui décide". "Tout le monde fait la même chose, le même métier" tranche Richard Vainopoulos, président de Tourcom, rejoint par une majorité des participants du congrès qui à travers un sondage express pensent à 61% comme lui.Lire aussi notre article complet dans le Quotidien du Tourisme de demain.