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Institutions

Un lecteur met en cause le Snav, le Seto et le QDT, Jean-Pierre Mas lui répond !

Un lecteur mécontent, Christian Abily, fondateur et gérant de Vie Sauvage, un spécialiste du safari, est très remonté contre le Quotidien du Tourisme et BFM Business d'une part, le Snav et le Seto de l'autre.
L'objet de sa colère ? Notre soutien commun à la politique menée par Laurent Fabius, ministre des Affaires étrangères, en faveur du tourisme.
 Dans un premier courrier plein d'énergie et de vigueur daté du 19 juin dernier, Christian Abily déplore que les rédactions du Quotidien du Tourisme et de BFM Business aient attribué, dans le cadre des Victoires du Tourisme décernées le 3 juin dernier, le prix de la personnalité touristique de l'année à Laurent Fabius, un choix qu'il juge "risible" et "indécent". Toujours selon Christian Abily ce "politicien qui doit à peine savoir ce qu'est le tourisme, qui a engagé la France dans un certain nombre de conflits armés de type néo-colonialiste, qui est en partie responsable par conséquent du marasme que l'on traverse en ce moment" ne mériterait pas tant d'honneur. Il termine par une salve fort peu élogieuse pour les représentants de la profession et les journalistes : "quelle bande de fayots et de lèche-culs vous faites, tous confondus, la presse, le Snav, le Seto".
 
Le 23 juillet dernier, dans un second courrier plein d'ardeur et d'exaltation, Christian Abily remet le couvert. Il demande : "Quelle est la différence entre la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles, NDLR), le Quotidien du Tourisme et le Snav ?" Réponse : "Pour la FNSEA le ministre est son toutou. Pour le Snav, le Seto et le Quotidien, ce sont eux les toutous du ministre".
Il développe son point de vue : "Quand la FNSEA obtient 600 millions après avoir cassé et barré les routes, Xavier Beulin (président de la FNSEA, NDLR) dit à son larbin que ce sont des miettes. Quand un sous-ministre du Tourisme à peine nommé veut bien se déplacer au congrès du Snav ou simplement proposer une réunion au Snav et au Ceto, ceux ci rougissent de plaisir et sautillent tout excités (je le sais, je l'ai vu de mes yeux <:-|). Pire, on ne leur demandait rien et ils ont nommé Fabius l'homme de l'année dans le tourisme, lui qui nous a mis dans le marasme avec sa liste des 40 pays sous vigilance... Alors fayoterie ou masochisme ? Ou les deux mélangés ?"
Il ajoute ce post-scriptum : "Alors évidemment les éleveurs de porcs sont beaucoup plus utiles que les agents de voyages, ils torturent, maltraitent, envoient à l'abattage avec leurs collègues viandards 2 millions d'animaux par jour (oui, un IMMENSE CRIME passé sous silence) et au final empoisonnent les consommateurs de viande avec leurs antibiotiques et autres molécules toxiques".
 
C'est Jean-Pierre Mas, président du Snav, qui a bien voulu répondre à Christian Abily :
"Monsieur, j’ai lu avec attention votre message d’hier.
Sans commenter sur le fond ni les conditions d’élevage et d’abattage des porcs nourris aux antibiotiques (je n’en consomme pas) ni le mouvement des agriculteurs, je constate qu’ils sont mobilisés (les agriculteurs, pas les porcs), qu’ils pourrissent la vie des Français et des touristes et qu’ils obtiennent, à la marge, gain de cause.
Cela vous permet, au prix d’une périlleuse pirouette, d’écrire que les "institutions" du tourisme sont les "toutous" des ministres.
Vous faites erreur !
Sans tracteurs, sans fumier, sans bloquer les rues (avec quoi et avec qui ?), il nous arrive, plus souvent que vous le pensez, d’obtenir gain de cause dans l’intérêt global de la profession. Quelques exemples : l’annulation du décret doublant la garantie financière (ce sera effectif en août), la révision de la directive européenne sur le voyage à forfait, les compensations versées pour la première fois aux agents de voyages à la suite des grèves d’Air France en septembre dernier, la suppression du classement en "zone rouge, sous vigilance" d’une quarantaine de pays… Rien que des détails, mais des détails qui impactent le quotidien des professionnels du voyage.
Je ne sais pas à quel "sous-ministre du tourisme" qui aurait pu me faire "rougir de plaisir" ou "sautiller tout excité" en participant au congrès du Snav vous faites allusion. Comme je n’ai pas encore organisé de congrès du Snav, je ne me sens pas vraiment concerné. Quant à Laurent Fabius, je ne suis pas chargé de sa promotion et il n’a pas besoin de moi. Je constate simplement que c’est la première fois que le ministre des Affaires étrangères, numéro 2 du gouvernement, a le tourisme dans ses attributions et "fait le job" : Il écoute et traite les sujets que nous partageons avec lui et ses services, il contribue à la promotion de la France comme destination touristique et à son impact économique sur la balances des paiements. Il n’est pas chargé de la promotion des pays étrangers sur le marché français. C’est là la différence. Je ne connais d’ailleurs pas de pays qui ait un ministre chargé d’envoyer ses nationaux visiter les pays étrangers.
Je ne suis pas adepte du masochisme et j’ai encore moins d’attirance pour la "fayoterie", mais je suis disposé à discuter de ces questions avec vous et à faciliter votre apport de solutions constructives dans le cadre syndical".
 
Seto

Auteur

  • Nicolas Barbéry
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