Cet été, Le Quotidien du Tourisme vous propose de découvrir chaque jour une destination. Nous avons pour cela demandé à plusieurs personnalités du monde du tourisme leur choix personnel. La rédaction s’est aussi prêtée au jeu. En quelques lignes, chacun évoque ce qui l’a touché ou lui a plu dans ce « coup de cœur ». Aujourd’hui, Fabrice Dariot, président de BDV.fr, dresse le portrait de Veliko Tarnovo en Bulgarie.
"Veliko Tarnovo, en voilà un drôle de nom ! Cette ville bulgare, située à mi-chemin entre Sofia et la mer Noire, est aussi précieuse que méconnue. Veliko Tarnovo est le joyau, sans aéroport, d’un pays sans image de marque. La ville est médiévale, à en paraître cinématographique, et fait face sur un piton rocheux à la formidable forteresse Tsarevets. Byzantine à l’origine, la forteresse tomba aux mains des Turcs en un combat terrible qui fit même saigner, par de béantes brèches, les grosses tours de pierres érigées à la gloire immarcescible des empereurs valaco-bulgares.
Veliko Tarnovo, c’est avant tout, une question d’éperons rocheux. La logique de cette ville repose sur des différentiels de hauteurs. C’est une cité pour gros mollets. A la nuit tombée, on descend des ruelles pavées de travers, au bord de maisons plongées dans de sombres précipices. La faible lumière urbaine projette autour des rares hommes en mouvement des ombres irréelles. Entre les bottes d’acier d’un monument soviétique oublié, tout chat errant devient un fauve. Ville sans faubourgs, quand le jour rassurant renaît de l’Ouest, on découvre un paysage infini de forêts au vert rugueux et de pierres coupantes.
Alors, répétez après moi : VE-LI-KO TARNOVO!"