La situation n'est pas comparable au Sras en 2003.Des réservations enregistrées pour les prochains mois.Pour autant, les transporteurs restent très vigilants.Après 10 jours d'intense médiatisation de la grippe du poulet qui sévit dans plusieurs pays d'Asie, les compagnies asiatiques interrogées par nos soins n'ont pas enregistré beaucoup d'annulations en France, alors que le risque était grand avec les vacances scolaires qui débutent en fin de semaine.
"Il n'y a pas de mouvement massif d'annulations pour février, seulement quelques individuels et quelques groupes", indique Gilles Ringwald, directeur commercial France de Thai Airways. Le constat est identique chez Cathay Pacific, Vietnam Airlines, China Airlines ou encore Singapore Airlines. "Ce n'est pas comme l'année dernière où le Sras avait entraîné beaucoup d'annulations", explique Rino Morosini, directeur commercial & marketing d'Air China. En revanche, les demandes d'informations sont réelles. "Les clients se posent des questions mais n'annulent pas", souligne Christophe Leloup, directeur commercial France de Singapore Airlines. Peut-être est-ce dû aux déclarations des membres de l'Organisation mondiale de la santé qui par la voix de son directeur Lee Jong-Wook a réitéré lundi à propos de la Thaïlande qu'il n'était pas nécessaire de déconseiller les voyages. "Il n'y a pas de raison de publier des recommandations de voyage ni d'isoler les personnes venant de Thaïlande", a-t-il dit. Fait également rassurant, les réservations continuent. "Depuis une semaine nous engrangeons des réservations pour les mois à venir", a constaté Gilles Ringwald. Toutefois, si pour l'heure, il n'y a rien de "catastrophique", tout le monde reste vigilant. "Si on continue à diffuser des hypothèses non vérifiées comme la transmission du virus par l'homme, on rencontrera plus de problèmes qu'aujourd'hui, notamment sur les groupes", redoute le cadre de la compagnie thaïlandaise.
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