Bennett joue la carte de la différenciation sur la Laponie

Tout le monde en parle, tout le monde veut la programmer, tout le monde s'en réclame spécialiste. Normal, la destination a connu une hausse d'environ 15 % de la fréquentation entre 2002 et 2003. Mieux, la Laponie se vend de plus en plus en agence, puisque le Ceto enregistre une hausse de 17,4 % du nombre de forfaits vendus en 2003 par rapport à 2002. Du coup, les appétits s'aiguisent. Pas pour Bennett, même si avec sa nouvelle production, le groupe voudrait bien cette année faire vaciller le socle du leader sur la destination, Scanditours. "Nous préférons éviter certaines destinations trop concurrencées par les autres voyagistes", lance Jean-Marc Rozé, le directeur général. "Ça ne me choque pas du tout de voir arriver de nouveaux opérateurs sur le marché, car ils vont provoquer un engouement encore plus important pour la Laponie." Pour le DG, l'arrivée du groupe Marsans-Transtours l'an dernier par exemple ne constitue pas un obstacle à son développement dans la mesure où le TO cultive l'exclusivité et revendique sa longue expérience de la destination pour se différencier et innover. "Nous ne proposons qu'une page à Rovaniemi [destination que propose Transtours cette année, NDLR], car nous misons plutôt sur nos Arctic Club où tous nos produits incluent beaucoup de prestations qui, chez certains concurrents, sont à rajouter au prix d'achat." Pour Bennett, la Laponie c'est plus de 5 000 clients dans l'année. Parmi les vedettes de la production (Cf. QDT n° 2413 du 02/09/04) figurent les deux Artic Club de Savukoski et d'Ivalo. Mais le tour-opérateur veut élargir l'horizon de la Laponie à la Norvège, à Alta, sur le plateau arctique du Finnmark. Ce nouveau produit est proposé à la carte sur un programme de quatre jours, intégrant une nuit dans un hôtel de glace. Le TO reprend par ailleurs ses safaris à motoneige et ses randonnées à traîneaux à chiens.