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Production

Cap Australie 2014 : La vie en rouge

Trois jours de désert et 700 km plus tard, l’équipée sauvage d’Australie Tours arrive à Uluru, montagne sacrée du peuple aborigène.
La fin du rallye, réalisé sous la couleur de la passion, est récompensée par une soirée mémorable au pied d’Ayers Rock.Ce matin est un jour comme les autres. Une fois de plus, tout le monde est à l’heure et c’est guilleret que le groupe s’échappe en direction de Kings Canyon, sous la conduite de notre ami Graham. Il a été professeur de finances dans une université londonienne mais le gérant du Kings Canyon Wilderness Lodge s’est depuis reconverti en guide avisé du Désert Rouge. Au programme : une marche de 3h30 dans un paysage de rocaille, martyrisé par l’érosion. Ca grimpe, ça soupire et les deux poids plume du groupe ont des algorithmes différents. Tiphaine la Paloise râle pour deux et Emeline l’Aixoise vole comme un chamois dans les Alpes.
Le paysage est grandiose. Des roches écarlates de 20.000 ans, des crevasses rougeoyantes, des falaises pourpres, coupées nets par la tectonique. Nous marchons sur le plateau, avant de plonger dans un jardin d’Eden – le canyon – peuplé de plantes vertes façon oasis marocain. Graham nous explique que jusqu’au début des années 1980, les aborigènes pratiquaient dans cette faille le rituel de la circoncision. Et que pour punir les malfrats de la communauté, on projetait dans leurs yeux le suc d’une plante qui les rendaient aveugles durant trois jours. S’ils s’en sortaient après avoir été ainsi abandonnés dans le bush, ils étaient absous de leurs fautes… Aujourd’hui, selon lui, beaucoup d’aborigènes vivent d’aides de l’Etat et de taxes prélevées sur les nuitées et visites des touristes dans les parcs. Un grand nombre d’entre eux ne travaille pas. Le chemin vers l’autonomie et la dignité semble encore long.
"Tout est beau, tout est magique". Cette phrase prononcée par Emmanuelle résume le sentiment éprouvé par tous. En sortant du Kings Canyon par la Vallée Rouge, au terme des 6 km du "Rim Walk", nous avons le sentiment d’avoir mis le pied en terre inconnue.
La suite de la journée est une longue course kilométrique. Le paysage est hypnotique, à croire que toute l’Australie n’est composée que de terre couleur tomate et de rocs décharnés. Le sable devient de plus en plus pourpre. Que deviendrions-nous si par hasard nous étions perdus dans cette immensité ? On repense en tremblant au héros de Douglas Kennedy, dans Cul-de-sac, prisonnier d’un village paumé du Western Australia…
Peut-être pourrions-nous compter sur les dromadaires ! Les vaisseaux du désert vivent à l’état sauvage en Australie depuis que les premiers spécimens importés d’Afghanistan pour la construction du chemin de fer ont fait souche. Le groupe effectue évidemment un long arrêt photo devant cette incongruité animale.
Si les camélidés sont de grands économes d’énergie, cela est moins le cas des 4x4. La halte s’impose dans une station-service – le gasoil est moins cher qu’en France – avant un second arrêt pique-nique les pieds dans le sable rouge.
Puis nous filons dare-dare vers Ayers Rock. Une première montagne isolée sur la gauche suscite de faux espoirs : ce n’est que le Mont Conner, déjà impressionnant de solitude rouge. Puis vient le tour d’Ayers Rock (Uluru, en aborigène). On a beau avoir tout vu et entendu sur cette montagne sacrée des aborigènes, la présence miraculeuse de ce bloc rocheux pourpre dans la platitude du bush laisse sans voix. Après l’installation du groupe au Desert Gardens, un bon hôtel intermédiaire du Voyages Resort d’Uluru (qui regroupe plusieurs hébergements), nous partons pour le traditionnel coucher de soleil sur Ayers Rock. Le spectacle est toujours aussi majestueux, même si l’organisation anglo-saxonne de l’excursion, avec chauffeur de bus débitant son commentaire, tables apéritives dressées à touche-touche et ambiance "hop hop, c’est fini il faut partir" risque de décevoir le public français. Il est possible de "jouer" le coucher de soleil en autonomie, avec des véhicules de location et un dîner emporté. Mention bien en revanche pour le repas-barbecue, sympa, rodé et bon, en plein air face à Uluru.
Une fois la montagne violacée endormie, il faut rentrer à l’hôtel. Dans le bus, notre groupe assomme les clients australiens en entonnant des chansons bien de chez nous. Laurent est à la manœuvre, relayée par Tiphaine qui fait vibrer sa fibre béarnaise de festayre. Tout cela se termine par un dernier verre au Desert Gardens, en écoutant quelques tubes d’hier et d’aujourd’hui sur smartphone. Le vin blanc est excellent, les cocktails aussi, le voyage retour demain vers Sydney s’annonce sous les meilleurs auspices : ils ne sont pas bien, là, nos petits agents de voyages ?

Auteur

  • Philippe Bourget
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