Cap Australie 2014 : On the road !

Une équipée façon traversée du désert pour rejoindre en trois jours le mythique Ayers Rock.Le Centre Rouge. Tel est peut-être le but ultime d’un voyage en Australie. Pour apprécier ce territoire mythique aux couleurs pourpres, mélange de savane semi-désertique et de rocs millénaires, Australie Tours a choisi l’aventure. Echappé le matin de la touffeur de Darwin, l’équipe atterrit deux heures plus tard à Alice Springs. Qantas a assuré un vol sans histoire. Objectif : récupérer des véhicules 4x4 chez Avis. Destination : Ayers Rock, en trois jours. Voila qui change du vol direct depuis les grandes villes australiennes. Avec deux nuits en lodge sur le chemin du monolithe, nous aurons le temps de sonder le vide géologique. Les infos de survie sont déjà en mémoire. A Alice Springs, à l’intéressant Desert Park – parc biologique consacré à la vie dans l’immensité rouge, introduction parfaite à notre aventure -, le guide aborigène Doug nous a indiqués comment chercher de l’eau, en observant au sol des traces laissées par les kangourous. Nous préférerions ne pas en arriver là. De toute façon, le rallye ne risque rien. Galants dans cet univers hostile – protéger les filles du danger, vieux rêve du mâle ! – ce sont les hommes qui pilotent, Stéphane, Laurant, Zlatan – pardon, Benjamin - et votre serviteur. Il y a bien Priscilia Marceau, qui a fait acte de candidature et enregistré son permis de conduire. Nous jugerons sur pièces demain – quelle pression ! - celle qui veut confronter sa détermination à l’indécrottable machisme automobile.
Les véhicules sont nickel. Trois Mitsubishi Pajero et un Toyota Prado nous ont été confiés, prêts à franchir tous les obstacles. Un premier se présente, dérisoire mais symbolique d’un territoire où la pluie s’invite peu mais brutalement. La flaque d’eau boueuse traversée sur la route bitumée suggère une séance photo spectaculaire des 4x4 franchissant le gué à vive allure. Le journaliste, décidément très impliqué dans cet éductour, se colle à l’exercice du shooting d’images. C’est le côté Paris-Dakar de notre début d’expédition.
Il a plu quelques gouttes le matin – une rareté à cette période -, ce qui fait dire à Delphine Bocande en atterrissant à Alice Springs que les paysages ne sont pas du tout les mêmes que dans le Top End. Vrai de vrai, en Australie et dans ce Northern Territory en particulier, le mot bush cache une variété de reliefs qui vont de la prairie tropicale humide à la savane desséchée, en passant par d’interminables versants rocheux. C’est le charme de la région. Maintenant que le ciel est redevenu limpide, les roches ferrugineuses livrent leur rouge violacé sous le soleil éclatant. Brigitte Derrouch, en femme du Sud avertie, y décèle un petit côté Estérel.
Nous roulons, attentifs à maîtriser la conduite à gauche. Après une heure et demie, nous parvenons au Glenn Helen Resort, un hébergement rustique – le seul à des lieux à la ronde - posé au pied de falaises ocre. Les chambres sont sans artifice mais confortables, le paysage splendide. La balade le long de la rivière, face aux falaises rougeoyantes du soleil couchant, est mise à profit par Emeline Couture pour tester le jeu des ricochets sur l’eau. Sous les conseils évidemment de l’inévitable leader Laurent Chevassut – dont le rire tonitruant et joyeux emporte tout sur son passage. Il est 19h30, nous dinons, de boeuf, de kangourou, de vin blanc et vin rouge, australien. La serveuse est française, une habitude dans ce pays. Beaucoup de jeunes compatriotes viennent travailler en Australie six mois ou plus – un intérêt non négligeable pour les clients réfractaires à l’anglais.
En sortant du restaurant, le silence du Centre Rouge – que nous continuerons d’investir demain en 4x4 - s’impose. Il pousse à l’économie. Raison pour laquelle cet article s’arrêt ici !