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Production

Cap Australie 2014 : Tous en piste vers King’s Canyon

Le voilà enfin, le grand désert rouge ! Les dix agents de voyage passent toute la journée à rouler dans des paysages virginaux, comme transportés sur une autre planète.
L’expérience est unique.On a failli être en retard, ce matin. Un peu par la faute du wifi, qui rame le diable au Glen Helen Resort pour envoyer la photo de l’article d’hier. A cause de Benjamin, aussi. Pas parce qu’il a terminé tard la soirée en tombant quelques bières avec le personnel de l’hôtel, suivi par son mentor Laurent. Mais parce que son 4x4 refuse de démarrer. L’intervention d’un aussie du resort débloque la situation et nous partons vers 10 heures en direction du cap fixé : King’s Canyon. Au programme, 260 km de bush, moitié route asphaltée, moitié piste rouge. Il fait beau et frais, Priscilla a pris comme prévu le volant d’un 4x4, tout devrait bien se passer… En effet, tout va correctement. L’apprentissage de la conduite sur les pistes forestières de Saint-Germain-en-Laye doit avoir du bon car Priscilla nous gratifie d’un pilotage au doigté que ne renierai pas Sébastien Loeb. Impeccable, rien à dire. On ne parlera même pas de cette marche arrière acrobatique où elle réussit miraculeusement à s’arrêter pile devant le véhicule de Laurent qui, grand distrait, ne l’avait pas vu reculer…
Cela a du bon d’être passager. L’auteur de ces lignes le sait bien puisque c’est grâce à son œil de lynx (de rien, merci…) d’habitué des Caps Australie qu’il montre au groupe un dingo. Oui, un dingo, un chien sauvage, un demi-loup, quoi. Une bête dévoreuse de charognes, aussi à l’aise dans le bush qu’un agent de voyage à Top Résa. Occupé à dépecer une carcasse de vache, à l’écart de la route, l’animal brun se laisse photographier comme une star.
Ainsi va la piste, entre grands espaces désertiques et petits détails insolites. Parmi ces derniers, il y a les célèbres road signs – panneaux routiers – jaunes, annonciateurs de dangers impensables en France : kangourous, dromadaires, camions de 50 mètres de long… Nous suivons un de ces géants de la route, dans une descente en lacets. Impressionnant de voir le chauffeur négocier au ralenti les épingles à cheveux. Kangourous et dromadaires sont absents du décor mais nous apercevons des chevaux et des vaches. A propos d’animaux, nous avons fini par avoir le fin mot de l’histoire concernant le sanglier entendu il y a trois jours au campement. Après enquête auprès d’un aborigène, nous savons qu’il s’agissait d’un couple. Pour grogner aussi fort, on peut facilement imaginer ce qu’il pouvait faire… L’un des deux a parait-il le poil rouge et bleu et hurle bizarrement "Paris est ma-gik !", en se recommandant d’un certain Zlatan. L’autre porte un chapeau du bushmen sur le groin et fait voyager plein de petits sangliers en Australie…
Trêve de plaisanterie, comme dirait un serpent australien face aux mollets blancs d’une touriste allemande. Il y a une certaine jouissance à parcourir cette terre inviolée en liberté. Les 4x4 offrent cette chance et chacun dans le groupe apprécie les paysages immenses du West MacDonnell et du Wattarka National Park. Aucun village, aucune maison… juste du rouge, des cailloux, des arbustes secs, dominés par des plateaux rocheux cuivrés et cette impression tellurique d’être dépassé par une nature indomptée. Quelques mouches rappellent pourtant que dans le bush il vaut mieux fermer la bouche… Sinon, c’est le grand spectacle, permanent, enivrant. Il rend les agents euphoriques ou émus. Marie-Claire esquisse quelques déhanchés avec le drapeau australien ; Emmanuelle et Marion s’éclatent dans les voitures et dansent la country sur la piste ; les gars font un peu les malins en maculant les voitures… Certains en éprouvent un plaisir quasi orgasmique – dans le désert, on s’accommode comme on peut.
Après un pique-nique et un dépôt offrande rituel à un arbre mort – il ne manque que le vautour pour rappeler Lucky Luke… -, la chevauchée sauvage se poursuit. Elle nous conduit jusqu’à Graham, le délicat propriétaire du Kings Canyon Wilderness Lodge, superbe campement de tente grand confort. Le soir, nous dinons de kangourou et de barramundi auprès d’un feu de bois, en entendant au loin les dingos "aboyer". Demain, nous visiteront le canyon aux aurores.
Elle est pas belle, la vie ?

Auteur

  • Philippe Bourget
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