Full day à Fraser Island ou l’équipe embarque pour un rodéo-bus à la découverte de l’île. Dunes, plage interminable, rainforest, dingo solitaire, épave de bateau, lac d’eau douce… Un paradis à visiter de préférence en 4x4.
Petit coup de sang le matin à l’hôtel où le journaliste auteur de ces lignes, bloqué dans les méandres des formulaires web et Pay Pal, ne peut accéder au WiFi payant et envoyer son article. Rien de méchant mais tout de même, le WiFi non gratuit dans les établissements, à ce niveau, quelle arnaque ! Le Kingfisher Bay Resort appartient pourtant à la chaine Accor, où l’accès au réseau, en France, est libre. La situation s’est améliorée en Australie mais il reste des récalcitrants à qui il faut mettre la pression. Résultat des courses, l’hôtel enverra un free password dans la journée, pour un accès gratuit. Comme quoi, râler comme un Français, ça sert !
La suite est une histoire de véhicule de guerre. On veut dire que nos 10 championnes embarquent avec d’autres clients dans un engin type blindé capable sans doute de gravir Ayers Rock… En attendant, il franchit en mode secoué les obstacles de Fraser Island, pistes sableuses, mini dunes, rochers de plage… Le shaker fonctionne à merveille, sous les commentaires anglais very polite et monocordes du ranger-driver.
L’île – l’une des plus grandes de sable au monde - vaut pourtant le déplacement. Mais peut-être pas de cette manière. Après un rodéo-sable jusqu’à la côte est, les sites se livrent les uns après les autres : la plage, immense, « 75 Mile Beach » ; Eli Creek et sa rivière côtière, pour se tremper ; l’épave d’un vieux liner rouillé échoué en 1935, le Maheno ; Les Pinnacles, des concrétions sableuses en forme de termitières… Leila résume le sentiment général. « Je pense qu’il vaut mieux vendre Fraser Island en 4x4 plutôt qu’en tour organisé ». Car essayer donc de faire une photo de charme quand 5 ou 6 « blindés » avec trente passagers chacun s’arrêtent au même endroit au même moment… Avec plusieurs ferries par jour depuis Hervey Bay, embarquant des véhicules, l’île est facilement accessible. A condition peut-être de réserver le passage, cela nous semble la meilleure solution pour profiter, en liberté, de Fraser Island.
D’autant que les surprises ne sont pas finies ! Au dingo gourmand de la veille succède un autre, plus famélique, marchant tête basse sur la plage. Plus d’une centaine de dingos vivent en liberté sur l’île. Considérés de race très pure, ils sont arrivés sans doute dans le sillage des Butchulla, les premiers aborigènes à avoir occupé Fraser Island il y a des milliers d’années.
Autre sensation : une balade à pied rafraîchissante dans la rainforest, le long de la Wanggoolba Creek. Sous la canopée, du vert, du vert et encore du vert, à travers lequel s’insinue la lumière tropicale. Hyper exotique, reposant et charmant. A savoir enfin : des survols de l’île en petit avion sont proposés à partir de la plage, de l’ordre de 80 AUD les 15 minutes.
Nos amazones quittent Fraser Island satisfaites, après un dernier arrêt au Lake McKenzie, plan d’eau douce entouré de sable. Retour sur le continent à l’hôtel Ramada d’Hervey Bay, avant l’ultime étape de ce cap Australie, la mythique Lady Elliot Island…