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Production

Cit veut être jugée sur les faits

L’actionnaire italien a "suspendu" depuis 1 semaine le PDG Frédéric Moge.

Giovanni Ragusa, nouveau DGA, assure avoir payé tous les fournisseurs.
Il annonce la fusion Cit/Italiatour et une meilleure segmentation produits.

Comme nous l'écrivions mercredi, Frédéric Moge, PDG de Cit France, a été "techniquement suspendu" de ses fonctions par la maison mère qui a nommé Gino Pellizzari à son poste. Basé en Italie, ce dernier a confié la filiale française à Giovanni Ragusa, ex-patron d'Italiatour, avec mission de "remettre sur les rails" une société en proie à des difficultés de trésorerie. Le nouveau DG adjoint dément avec force toutes les rumeurs d’un dépôt de bilan imminent et précise que les salaires comme la plupart des fournisseurs ont été réglés. A commencer par l'imprimeur qui devrait livrer la brochure été 2004 de "Vacances Italiennes", le 15 février prochain. Giovanni Ragusa qui se compare volontiers à un pompier affirme avoir obtenu des lignes de crédit court terme et fait appel à une société de factoring pour regonfler sa trésorerie. En outre, il a rassuré ses principaux fournisseurs italiens (réceptifs en Sicile et dans le golfe de Naples) obtenant un délai de règlement supplémentaire. "Je peux vous assurer qu'aucun de nos clients ne sera abandonné à son sort quitte à régler les hôteliers inquiets directement par carte de crédit", poursuit le DGA qui voit les difficultés financières s'estomper grâce à des niveaux de ventes plutôt encourageants depuis une semaine. Giovanni Ragusa annonce par ailleurs qu'une fusion aura bien lieu fin mars entre Cit et Italiatour. Afin d'éviter d'avoir sur le marché français des productions redondantes, il travaille déjà au repositionnement d'Italiatour : la marque complèterait l’offre Cit en s’orientant vers le "haut de gamme". Et le DGA veut faire jouer les synergies au niveau commercial, communication, accessibilité produit, informatique (création en cours d'un site pro) et distribution. D'ici peu donc, les 13 agences Cit de France seront habillées des 2 marques. Enfin, s'adressant aux réseaux de distribution, Giovanni Ragusa affirme : "Jamais je ne me servirais de Cit pour référencer Italiatour… je veux être jugé sur pièce !"
L'opérateur italien trop gourmand?
Après Parmatour, un autre TO italien est dans la tempête financière. C'est le groupe Cit, dont l'admission au premier marché de la Bourse italienne (MTA) a été reportée par l'organisme de contrôle, le Consob, en attendant plus d'informations sur la situation du groupe. Et cela s'annonce délicat. Cit a déclaré connaître une "tension financière", avec des dettes de 74,5 ME. En outre, la groupe a dû admettre n'avoir pas payé ses fournisseurs depuis l'été 2003 – la note monterait à 75,1 ME. Hôtels et agences réceptives dans le monde ne semblent pas vouloir reporter cette dette : une première réclamation porte sur 18 ME. Par ailleurs, les banques ne lui accordent plus de prêts, car Cit n'a pas honoré une échéance de 6 millions d'euros. Et les retards dans les paiements ont déjà touché Trenitalia au point que les chemins de fer italiens ont, de l'aveu même de la Cit, fermé la billetterie à beaucoup d'agences de son réseau. Pourquoi une telle situation ? Un manque de trésorerie ? Certes, mais il faut aussi noter que le groupe Cit s'est consacré l'année dernière à la cession de ses biens immobiliers, surtout deux villages touristiques, le Torre del Faro (Basilicate) pour 29,6 ME et l'Alcantara (Sicile) pour 15,1 ME. Cit a aussi vendu sa participation dans le "Projet Venice", l'hôtel 5* en construction sur une île face à la basilique San Marco et qui sera géré par Sofitel. Or Cit doit encaisser 56,1 ME de la part de Progetto Italiano qui a racheté ces établissements mais cette société (qui fait partie du holding Cit) a différé le paiement à juin 2004. Les autres activités touristiques du groupe en Italie sont touchées. Son TO long-courrier Tour& Travel a fermé son siège à Turin et licencié 26 personne. Sa production passerait chez Italiatour, le TO racheté 9 ME en 2003, pour ne faire qu'une marque : Mediterraneo Tour& Travel. Enfin, Cit a annoncé 173 licenciements sur un effectif de 1 100 salariés.

Auteur

  • La Rédaction
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