Comment les risques d'attentat conditionnent les voyages

Le risque d'attentat dans un pays est un facteur de choix de plus en plus important pour les Français au moment de partir en vacances. L'étude divulguée par Europ-Assistance montre en effet qu'ils sont désormais 33 % à considérer le risque d'attentat comme important alors qu'ils n'étaient que 24 % à le penser en 2005. Nos compatriotes placent ainsi le critère attentat au 4e rang de leurs préoccupations, derrière le climat et le budget et à un point des risques sanitaires. En 2005, la peur des bombes ne se plaçait qu'au 6e rang, derrière… les possibilités d'activités de loisirs ou culturelles. Cette enquête bat en brèche les discours rassurants des tour-opérateurs qui déclarent que les clients, intégrant de plus en plus le risque d'attentat, font fi de ce dernier pour choisir leur lieu de vacances. Croire à l'indifférence des Hexagonaux en ce genre de problème pourrait être surtout un bon moyen d'éviter de lancer des stratégies marketing offensives, dispendieuses dont l'issue est plus qu'incertaine pour dynamiser ou soutenir certains marchés en difficultés.
Vivre en short dans la crainte ne plaît pas au Français, mais encore moins aux Allemands, aux Autrichiens et aux Anglais qui placent ce critère en tête de leurs préoccupations. Les Espagnols le placent en seconde position, les Belges en troisième et les Italiens relèguent la crainte des attentats au cinquième rang de leurs critères de choix. Pourtant, ils sont généralement plus enclins à revenir vers les destinations touchées, quand, les Français, comme c'est le cas en Egypte, se montrent plus réticents. Il faut dire que, si l'on en croit l'étude Europ-Assistance, les autres Européens accordent plus d'importance à leurs vacances que les Français, au moins financièrement. Les Hexagonaux, comme les Italiens et les Espagnols, préfèrent rester chez eux. Ils sont aussi les moins sensibles aux attentats, comme s'ils se disaient : "Ah ! les vacances chez soi, c'est encore là qu'on se sent le plus en sécurité." Il est vraiment urgent pour les professionnels du tourisme de pousser les Français à voir ailleurs.