En Inde, les TO sont prêts à modifier les itinéraires

Compte tenu de la situation, les membres du Ceto ont en effet accepté de modifier les itinéraires de ceux qui le désirent, sans pénalités. Toutefois pour la destination Inde, "les voyagistes appliqueront toujours les conditions générales de vente dans la mesure où l'événement reste au niveau local", précise René-Marc Chikli, président du Ceto. Sur place, le pays est en alerte maximale dans la crainte d'émeutes religieuses. Commis une semaine avant la fête hindoue des couleurs Holi, dans le plus haut lieu saint de l'hindouisme, sur les bords du Gange, le triple attentat n'a pas été revendiqué mais les autorités suspectent des "terroristes", terme désignant les militants islamistes. Mercredi à l'aube, la police antiterroriste a abattu un premier suspect, militant islamiste présumé porteur d'un pistolet et de 2,5 kg d'explosifs, à la lisière de Lucknow, la capitale de l'État de l'Uttar Pradesh située à 300 km au nord de Bénarès. La ville a été bouclée, les forces de sécurité étaient déployées autour des installations clés et des principaux lieux saints de l'Uttar Pradesh. "Le temple a été visé manifestement pour entraîner des tensions communautaires dans le pays", a estimé le ministre de l'Intérieur Shivraj Patil. A l'appel de nationalistes hindous, Bénarès, qui attire de nombreux pèlerins et touristes, était déserté mercredi, les commerces, les banques, les bureaux fermés. Près du temple Sankat Mochan, des fidèles endeuillés criaient vengeance. "Les terroristes ont fait couler le sang et maintenant c'est à notre tour", a prévenu un chef de militants hindous, Raghubir Singh. Les touristes avaient également déserté les bords du Gange. En France, les ventes de forfaits sur l'Inde ont progressé de 7,8% l'an dernier, et le pays est désormais entré dans le top 12 des destinations long-courriers vendues en agences de voyages.