Parmatour représente 4 TO, un réseau d'agences en propre et en franchise et un site Web de VDM.Si l'hypothèse de malversations financières se vérifie, la dette de Parmatour serait de plus de 2 MdE.Pour maintenir l'activité, d'autres opérateurs touristiques se sont dits prêts à assurer l'intérim.Le scandale Parmalat s’abat sur Parmatour, le troisième groupe touristique italien, contrôlé directement par la famille Tanzi.
Sous une montagne de dettes, entre 360 et 380 millions d’euros, Parmatour risque la fermeture immédiate et la cessation d'activités. Parmatour, c'est quatre tour-opérateurs historiques (Club Vacanze, Going, Chiariva, Comitours), rachetés à prix élevé ces dernières années, un réseau (Sestante) composé de 50 agences en propriété et 25 en franchise ainsi qu'un très bon système mixte Internet-agences pour la vente de produits dégriffés de dernière minute (Last Minute Tour). Or Parmatour serait concerné par les opérations financières occultes de Parmalat. Calisto Tanzi, fondateur et patron du groupe, a affirmé dans une de ses premières révélations à la justice italienne : "J’ai détourné au moins 500 millions d’euros de Parmalat pour couvrir les activités dans le tourisme qui nécessitaient beaucoup d’argent.” Bien évidemment, rien de cela n'apparaît dans le bilan de Parmalat. On sait aussi que, depuis plusieurs mois, c’était Parmalat qui réglait le BSP pour le compte de Parmatour. Mais comment en est-on arrivé là ? Il y a 18 mois, les activités étaient réunies au sein du holding Hit dont les dettes étaient alors de 310 millions d’euros. Un groupe de 38 banques a accordé un étalement des paiements jusqu'en 2008, mais pas sans une garantie personnelle de Calisto Tanzi. Dans ces conditions, Hit (qui a changé de nom en Parmatour début 2003) ne pouvait être laissé face à son destin. La faillite du groupe touristique aurait automatiquement rejailli sur Parmalat, entraînant les banques sous contrôle de La Coloniale, le holding de famille. Donc plus de 100 millions d’euros ont été injectés "officiellement" dans Parmatour sous la forme d'une augmentation du capital. Et 500 millions sont arrivés par d’autres voies, comme l'a confirmé Calisto Tanzi. Pas assez, apparemment. Les investigations judiciaires ont aussi soulevé l'hypothèse que le groupe touristique Parmatour aurait eu un rôle bien plus stratégique au sein de Parmalat, c’est-à-dire qu'il aurait été utilisé pour des malversations financières afin de cacher de l'argent aux îles Caïman ou ailleurs. La dette de Parmatour s'élèverait du coup à plus de 2 milliards d'euros ! Toute la direction de Parmatour est démissionnaire, et un PDG par intérim, Angelo Cardile, a été nommé par le commissaire extraordinaire de Parmalat, Enrico Bondi. Pour sauver le groupe touristique, il n’y a que deux possibilités. Soit Parmatour est inclus dans le plan de redressement d’urgence en cours pour Parmalat. Soit, il faut "louer" les activités. Plusieurs acteurs du tourisme italien ont envoyé une lettre de disponibilité au PDG Cardile. La société publique Sviluppo Italia tient la corde. Mais les groupes Domina et Boscolo ont confirmé leur intention de se charger du groupe en attendant la vente. Car par exemple, Club Vacanze dispose de 10 villages touristiques de 1 200 chambres environ et est
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