Nouvelle étape sur les négociations du temps de travail chez le tour-opérateur toulousain. Dans le cadre de la NAO, la direction de Fram a fait de nouvelles propositions. La CFDT et FO reconnaissent une "ouverture".
CFDT et FO, les deux syndicats majoritaires* de Fram, sont plutôt contents. Le troisième "round" de négociations avec la direction qui s'est déroulé lundi 6 février a été plus constructif que les précédents. "Nous avons eu de nouvelles propositions, la direction a fait preuve d'ouverture" explique Thouraya Ferchichi, déléguée syndicale CFDT.
En jeu? des compensations pour les salariés après le passage aux 35 heures imposé avec le rachat par Karavel/ Promovacances. "C'est important pour les collaborateurs. Déjà que la nouvelle mutuelle choisie par la direction est plus coûteuse que l'ancienne, on veut vraiment arriver à apporter quelque chose de bien à nos collègues", ajoute-t-elle.
De l'argent et du temps
Concrètement ? Si la relance du TO est bien enclenchée, tout le monde sait en interne que, pour autant, Fram n'est pas encore définitivement tiré d'affaire. Le TO s'engagerait donc vers une durée hebdomadaire de travail rallongée à 37 heures. Un nouvel accord que les syndicats voudraient voir accompagné de mesures compensatoires.
A priori, la direction serait d'accord pour "une somme forfaitaire de 42€ nets mensuels" (au lieu de 23 € initialement). La mesure entrerait ainsi dans le cadre de la NAO 2017 (négociation annuelle obligatoire sur les salaires). Et le principe de 12 jours de récupération cumulables serait accepté, contre zéro aujourd'hui. "La direction a quasi doublé son offre. A défaut d'obtenir plus d'argent, si on réussit à avoir du temps de loisirs, c'est important aussi" commente la déléguée syndicale.
Dialogue social renoué
Aujourd'hui, "le dialogue social est renoué, les relations sont normalisées. Nous arrivons à discuter ensemble sereinement" se félicite-t-on à la direction. On se rappelle qu'en novembre dernier, l'impasse et la crispation entre direction et syndicats avaient abouti à une grève à Toulouse.
Lundi la CGT était restée dans une posture de refus. Considérant l'offre insuffisante, elle arguait de la désignation d'un expert pour auditer les comptes de Fram. "Une dépense [qui peut se monter à plusieurs dizaines de milliers d'euros, NDLR] que l'on pourrait éviter de faire pour affecter cette somme aux salaires" considère un salarié de l'entreprise. "Les choses bougent" nous indique Corinne Montfort, déléguée syndicale FO, confiante dans l'envie commune d'apporter quelque chose de "positif" au personnel.
Autre signe de "concorde" dans la maison Fram, le collectif de salariés qui s'était constitué après le mouvement de grève de novembre s'est fendu d'un mail pour saluer et "soutenir les efforts d'ouverture et de dialogue (des syndicats) avec la direction".
Le prochain rendez-vous de négociation est fixé au mardi 14 mars.
*FO et CFDT sont ensemble majoritaires de par leur représentativité au sein de l'entreprise lors des dernières élections des représentants du personnel. Néanmoins au CE de Fram, c'est la CGT qui est majoritaire car c'est elle qui a le plus d'élus encore en place, les autres centrales ayant perdu des représentants avec les départs négociés.