Thomas Cook a inauguré son premier club Jet tours en Laponie finlandaise, le Yllas Saaga, situé au milieu des forêts enneigées, dans une station de ski, à 30 minutes de l'aéroport de Kittila.
C'est dans une ambiance fraîche (-20°), nocturne (le jour ne pointe le bout de son nez qu'entre 11h00 et 15h00) et festive (le père Noël habite à quelques pas d'ici), que Nicolas Delord, président de Thomas Cook France, et son équipe, ont accueilli vendredi près de 90 agents de voyages pour leur présenter le club Jet tours - la marque Eldorador devrait être définitivement enterrée au plus tard le 1er avril - et ses activités. Jet tours s'est engagé sur 86 chambres, sur les 120 que compte l'établissement appartenant au groupe finlandais Lapland Hotels.Côté aérien, Thomas Cook a signé avec ASL Airlines France (ex Europe Airpost) sur un total 146 sièges par semaine pour l'hiver. "Ca démarre très bien" ajoute Nicolas Delord. "L'avion (un B737) est plein jusqu'en février". L'objectif de 1.800 clients pour la saison est en passe d'être atteint. Les choses s'annoncent tellement bien que la capacité aérienne sera doublée l'an prochain avec l'ouverture d'un second club dans la région. La semaine est proposée à partir de 1 389 euros TTC en pension complète pour 8 jours et 7 nuits. La formule comprend également des activités nordiques proposées par Lapland Safaris (motoneige, balades en traîneau à chiens et à rennes ou promenades en raquettes).
De quoi redonner quelques couleurs à Thomas Cook en 2016 après une année plus difficile que prévue. Comme l'explique Nicolas Delord, "l'année 2015 s'est clôturée fin septembre avec une perte d'exploitation de 18 millions d'euros qui est liée à la baisse du volume d'affaires sur le Sénégal (principalement à cause d'Ebola) ainsi que sur la Turquie, la Tunisie et le Maroc". Côté clubs, Jet tours maintient toutefois une offre complète sur le Maghreb, mais a décidé de diminuer ses plans de vol à risque "de -40 à -50% sur ces axes".
Le patron de Thomas Cook reconnaît que la France reste "un marché compliqué" mais tient à préciser qu'en revanche, "le groupe se porte bien puisqu'il a fait un résultat positif, le premier depuis 5 ans". Quant aux perspectives, "elles auraient été bonnes si il n'y avait pas eu les attentats du 13 novembre". Les quatre semaines qui ont suivi les attaques "ont été très difficiles", poursuit Nicolas Delord, "avec un recul des ventes assez conséquent dans la ligne du Seto", soit entre 15 et 20%. Bonne nouvelle : "ce recul diminue, on voit les choses reprendre, mais on souhaite qu'il n'y ait pas un événement similaire ici ou ailleurs dans le monde qui se reproduise", conclut-il.