La Tunisie repart, la croissance de Sangho aussi

"Trois années de diète, c'est bien assez" déclare-t-il avec humour. Un humour qu'il a sans doute retrouvé en analysant son carnet de commandes enregistrées pour l'été. "Ça cartonne! Le Maroc est à +30% par rapport à l'été 2004 et la Tunisie affiche +40%." Pour lui donc, la reprise est bien là… mais depuis Pâques seulement. "Tout a démarré avec les vacances de printemps. Depuis, nos clubs et précisément ceux de Marrakech et Zarzis ne désemplissent pas", confie Hosni Djemmali qui par ailleurs se félicite de ne vendre que des séjours au prix brochure. "Des promos? Ce n'est pas utile, car hormis pour la troisième semaine de juillet, nous n'avons plus grand-chose à vendre", répond-il. S'il précise que les Allemands ne sont toujours pas de retour, ce dernier peut en revanche compter sur les Français, les Italiens, les Belges et les Tchèques qui se sont donné rendez-vous en Tunisie. La plupart seraient des clients fidèles des villages Sangho. "Ils devraient revenir, car la Tunisie reste une destination sympa, de proximité, ensoleillée, abordable en termes de prix et dotée de plages magnifiques", poursuit Hosni Djemmali qui estime légitime ce second souffle pour le pays qui apprend à résister aux crises internationales. Après l'attentat de la Ghriba qui avait fait 11 victimes le 11 avril 2002, la Tunisie s'était vidée de ses touristes. Durant ces années, Sangho en a profité pour rénover entièrement son village de Djerba (250 chambres dans un parc fleuri de 7 hectares) mais aussi faire un peu de prospection dans le nord du pays. Le TO n'exclut d'ailleurs pas de reprendre de nouveaux hôtels-clubs, du côté de Monastir et de Bizerte. A suivre.