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Production

Le gouvernement tance les professionnels

"Ne pas tolérer des entreprises qui manquent de sérieux."
Rappel : les licences sont délivrées par les préfectures.
La faillite de compagnie aérienne peut faire plus de dégâts.
Dominique Perben, ministre des Transports, a décidé de réunir les professionnels du tourisme afin de chercher des solutions pour éviter que des touristes restent bloqués comme cela s'est passé la semaine dernière en Turquie et en Israël. "Cette situation est inadmissible car elle est à la fois préjudiciable pour les clients et pour un secteur économique déjà fragilisé par des événements comme le tsunami ou le terrorisme. La profession n'a aucun intérêt à tolérer dans son environnement des entreprises qui manquent de sérieux." Voilà qui devrait combler René-Marc Chikli, président du Ceto, qui a accusé les agences de manquer de vigilance. "Certains distributeurs, pour faire des économies, vont chercher des fournisseurs qui n'ont aucune crédibilité. A quelques dizaines d'euros de plus, ils auraient pu choisir des tour-opérateurs fiables." Des distributeurs qui ne manquent pas de faire remarquer que les producteurs incriminés possédaient une licence d'agence de voyages. "Nous avons assumé notre responsabilité entière face à cet aléa", précise une nouvelle fois Pierre Alzon, directeur général de Lastminute, agence cliente d'Elégance. Toujours pour René-Marc Chikli, il faudrait "réformer le secteur pour éviter d'accorder des licences à des gens qui n'auraient jamais dû en avoir". Pierre Alzon ne dit pas autre chose et se ferait une "joie" de répondre à une éventuelle invitation de Dominique Perben. Richard Vainopoulos, président de Tourcom, fait remarquer que les plus grandes marques du tour operating ne couvrent pas l'ensemble de la demande. "La part des ventes des tour-opérateurs référencés dans notre réseau est de 60%, nous avons besoin de producteurs régionaux." Par ailleurs, les faillites des compagnies aériennes, qui ont laissé ces dernières années des milliers de passagers en carafe, n'ont pas entraîné la création d'une caisse d'assurance pour assurer aux clients de pouvoir partir ou revenir. Cela parce que les plus grandes compagnies, comme Air France, ne veulent pas financer les erreurs de leurs concurrents.

Pas de doute, l'élection présidentielle a bien lieu l'année prochaine. En effet, pourquoi s'émouvoir aujourd'hui de la défaillance de tour-opérateurs ? Après tout, ce n'est pas une première. Il est quand même piquant que le ministre des Transports fasse la leçon à la distribution et aux compagnies aériennes en les invitant à ne pas "contracter avec des voyous". Car, après tout, qui autorise ces "voyous" à exercer sinon les préfectures, donc l'État. Il est aussi très étonnant qu'un gouvernement qui cherche à permettre aux habilités de vendre des séjours sans les contraintes imposées aux agences de voyages, dans le cadre de la réforme de la loi du 13 juillet 1992, puisse tenir un tel discours.

Auteur

  • Laurent Guéna
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