Le tribunal accorde 2 mois de sursis à Cit France

L'administrateur en charge du dossier y a demandé un sursis, accordé pour deux mois par le président du tribunal qui a jugé la Cit capable de tenir jusqu'aux fêtes. "Ce qui a fait pencher la balance en notre faveur, c'est une rentrée d'argent importante correspondant aux règlements de certains réseaux qui avaient bloqué les paiements de juin et juillet après la décision du tribunal de nous mettre en cessation de paiement en août dernier", explique Maurice Benzaquen, DG de Cit France, qui espère bien profiter de ce délai pour rebondir. Malheureusement, tout ne dépend pas de lui. En effet, le sort de Cit France est lié à celui de la maison mère qui finalise actuellement un plan de recapitalisation. "Le conseil d'administration réuni le 27 septembre dernier en Italie a décidé de convoquer une assemblée le 27 ou le 28 octobre prochain afin de planifier une diminution puis une augmentation du capital à laquelle devrait souscrire Sviluppo Italia", poursuit, serein, le DG. Ce dernier sait bien que Sviluppo Italia (équivalent de la Caisse des dépôts et de consignations), qui dépend un peu du gouvernement, n'a pas intérêt à voir sombrer un groupe comme Cit, ni aucun autre géant du tourisme italien d'ailleurs, lesquels vacillent quelque peu ces dernières années. En attendant d'en savoir un peu plus sur son sort, Cit France travaille sur un plan de continuation qui malheureusement s'accompagne d'une réduction du personnel. Lundi soir, Maurice Benzaquen annonçait en effet au comité d'entreprise qu'il devait se séparer de 50 personnes (sur 130 employés). Pour le DG, "ce plan lourd de restructuration couplé à une recapitalisation de Cit Italie devrait permettre à Cit France - si tout se passe bien- de revenir à l'équilibre dans deux ans". Pour l'heure, l'activité est faible, la production en stand by et le réseau d'agences Cit en survie puisqu'il ne dispose plus d'agrément Iata, ni SNCF. Affaire à suivre…