Les TO font le plein pour la Toussaint

Nul besoin pour eux de recourir aux offres spéciales pour bien vendre ni même aux VDM. Jet tours a même dû affréter des vols supplémentaires.
La rentrée des classes est à peine digérée que déjà les enfants sont en congés pour 13 jours à l'occasion de la Toussaint. Si les parents s'en plaignent – ne sachant plus comment les occuper –, les TO, eux, se frottent les mains. Et pour cause, les vacances de cette période sont favorables à une nette croissance des ventes en moyen et même en long-courrier pour certains. Chez Kuoni, par exemple, plusieurs destinations affichent complet depuis plusieurs semaines. "La Toussaint devient chez nous une haute voire une très haute saison grâce notamment à l'Egypte, l'Inde ou le Moyen-Orient qui offrent un climat idéal en cette saison" constate Floréal Gavalda, directeur de production, qui évalue à + 20 % la progression des ventes réalisée pour l'occasion et sans VDM. Même sentiment de satisfaction partagé par Georges Vialard, directeur adjoint à la production de Fram, qui aimerait bien que ce soit la Toussaint toutes les semaines. "Baléares, Canaries, Andalousie, Tunisie, Maroc, Egypte (croisière et mer Rouge), Sénégal et même des pays plus lointains… l'ensemble de nos stocks a été écoulé." Topo sensiblement identique chez Jet tours qui n'a pas eu recours aux offres spéciales pour bien vendre. "La demande a dépassé nos prévisions, nous avons dû rajouté des vols sur l'Egypte, le Maroc et la Tunisie", explique le directeur commercial Philippe de Saint-Victor. Chez les spécialistes de week-ends aussi, le sourire est de circonstance. Ainsi chez Donatello qui avait concocté des formules spéciales Toussaint pour découvrir Vienne et Lisbonne, tout est parti "comme à Rome, Venise et Prague d'ailleurs", tient à souligner le directeur commercial Alain Le Scouëzec. Enfin pour le groupe Pauli, dont les offres thalasso tirent pourtant vers le haut les ventes de Visit France, comme le Tyrol celles d'Austro Pauli et Madère celles d'Euro Pauli, il n'y a pas de quoi s'enflammer. "La Toussaint est une semaine de ventes qui traditionnellement se vend toute seule. Ce qui m'ennuie c'est plutôt le mois creux qui suit", s'inquiète Philippe Sangouard, DG du groupe Pauli.
Début novembre, le rythme des ventes retombe… comme un soufflé
S'engager ou ne pas s'engager à risque au mois de novembre, telle est la question que se posent la plupart des voyagistes qui considèrent ce mois comme "bâtard". En effet, coincé entre les vacances de la Toussaint, le pont du 11 Novembre et les fêtes de fin d'année, le mois en question est traditionnellement faible en termes de départs. "Les clients fonctionnent par objectifs, analyse Philippe Sangouard. Après les vacances d'été, ils se sont consacrés à la rentrée scolaire puis aux vacances de la Toussaint. Ils ne penseront aux réveillons qu'une fois le week-end prolongé du 11 Novembre passé… et encore." Pour Georges Vialard de Fram, "outre le fait que les clients préparent les fêtes, la mollesse des ventes s'explique par une baisse d'activité des destinations moyen-courriers qui arrivent en fin de saison, obligeant les clients à partir plus loin". Ce décrochage des ventes, Floréal Gavalda de Kuoni le déplore même pour la fin d'année. "Je constate en effet un retard des ventes de 15 % pour Noël et pour le Jour de l'An. Les gens vont attendre mi-novembre pour commencer à y réfléchir. Seulement là, il sera déjà un peu tard car à J-30 nous entrons en phase de rétrocession des sièges d'avion et de chambres." Même inquiétude chez Jet tours qui accuse également un léger retard mais par lignes de produits seulement. "La thalasso se vend bien, les week-ends moins bien", confie Philippe de Saint Victor qui souligne un autre problème : le 24 décembre tombe cette année un vendredi or la plupart des vols spéciaux sont programmés en départ le samedi. La solution ? Faire en fonction du calendrier, comme Donatello qui affrète un vol au départ de Paris pour Rome, départ le 30 décembre, retour le 2 janvier. "Ce forfait 3 nuits en 4 étoiles a été mis en vente dernièrement, et il y a déjà des résultats", conclut Alain Le Scouëzec.