Les TO sont obligés de revoir à la baisse leurs objectifs d'été

La réalité et les difficultés les rattrapent et les TO, très en retard dans leurs réservations pour l'été, se voient obligés de revoir à la baisse les objectifs qu'ils s'étaient fixé. Premier à l'avoir annoncé, Fram espère ainsi "avant tout stabiliser ses ventes pour 2004". Résumant la situation au nom de ses membres qui représentent tout de même 80 % du marché français du voyage à forfait, René-Marc Chikli, président du Ceto, confirme en effet que la plupart des TO ont réévalué leurs budgets abandonnant tout espoir de forte croissance. "Mais ils pensent tout de même finir la saison avec un résultat légèrement positif", assure-t-il. Il faut dire qu'après un hiver en progression de 5,1 %, ceux-ci espéraient une confirmation de reprise qui ne vient pas. "Juillet mais surtout août ne sont pas faits", explique le président du Ceto qui parle de "visibilité réduite depuis plusieurs semaines" et de "stocks largement disponibles sur l'ensemble des destinations". Dans l'incapacité de compter sur les ventes de mai et juin qui ne sont que des promotions, pris au piège, les TO se raccrochent donc aux VDM qui représentent parfois 60 % de leurs portefeuilles. Ce phénomène – qui n'en est plus vraiment un – nourri par les agences en ligne bénéficie pour l'heure au mois de juillet qui, à l'inverse des 5 dernières années, est curieusement en avance sur le mois d'août. "Cela prouve bien malheureusement que les clients attendent et espèrent l'opportunité tarifaire", déplore René-Marc Chikli. Une opportunité qui finira bien par arriver car la majorité des TO sont fortement engagés sur des stocks aériens et hôteliers qu'ils se doivent d'écouler… à tout prix ! Seuls seront épargnés par une telle stratégie, les TO positionnés sur les États-Unis, le Canada, la Croatie, l'Europe de l'Est, les pays Baltes ou le Mexique. Bref autant de destinations qui devraient attirer les foules.