Dans un communiqué, le syndicat CFDT réagit à l’annonce de la faillite de Thomas Cook. Il s’inquiète de ce « nuage qui cache l’ouragan ».
« « Séisme » dans le monde du tourisme, « mort tragique » de l’enseigne, « le plus grand rapatriement civil de l’histoire », la faillite de Thomas Cook est à juste titre sur le devant de la scène de l’actualité.
La CFDT exprime son soutien à l’ensemble des personnes qui subissent ou craignent les retombées de cette liquidation. Il s’agit des voyageurs et, surtout, des 22 000 salariés qui risquent de perdre leur emploi et qui pourtant gèrent aujourd’hui la cohue générée par l’annonce.
Beaucoup d’encre (digitale) coule sur les causes de cette triste nouvelle, expliquant çà et là un cercle vicieux d’endettement, de concurrence et de mauvaise chance.
A ce stade, rares sont les articles qui évoquent aussi les conditions de travail délétères et la pression que vivent ces salariés dans cette entreprise au bord du précipice depuis de nombreuses années.
Thomas Cook est le nuage qui cache l’ouragan, car sa chute n’est pas un cas isolé.
La CFDT dénonce depuis plusieurs années la gestion délétère des agences de voyages et tours opérateurs : externalisations, parcellisation du travail, délocalisations, course aux bas prix, comptabilité morcelée, dividendes aux actionnaires...le manque d’éthique conduira toujours à de la détresse sociale et à une économie malsaine.
GBT, BCD Travel, Egencia, Fram (etc.), sont aussi des grandes enseignes métastasées par ces procédés, et qui sont sous pressions permanentes de nouvelles excisions.
La CFDT a rencontré le ministère de l’Economie en mars dernier pour lui demander une consultation des acteurs du secteur. Il a été alors conseillé au syndicat de se tourner vers le ministère du travail et des organisations patronales pour trouver des solutions afin que ce secteur jugé dynamique puisse gagner en attractivité.