Fabrice Hillareau (Direction générale des entreprises), à l'occasion du Forum du Seto, a présenté les résultats d'une enquête sur les voyages à forfait qui porte sur 3101 questionnaires.
Quel est le portrait-robot d'un client "forfait", celui qui achète au moins deux prestations à un prestataire ? Il est âgé d'au moins 50 ans (63%), retraité (43%), provincial (83%) et avec des revenus inférieurs à 3800 euros par foyer (69%). S'il choisit d'acheter un forfait plutôt que partir par ses propres moyens, c'est d'abord que le voyage est organisé (60%), qu'il maîtrise son budget (53%), qu'il a la garantie d'une prise en charge (51%) et d'une garantie financière (43%). Enfin, le fait de ne pas maîtriser la langue du pays est un aussi un critère pour acheter un forfait (43%). Des chiffres intéressants pour les tour-opérateurs qui sont à la recherche d'un consensus sur une charte autour de leur valeur ajoutée (projet Vatol). Ceux qui ne voyagent pas en forfait choisiraient cette formule pour les mêmes raisons mais dans des pourcentages plus faibles. S'ils ne le font pas, c'est parce qu'ils veulent être libres d'improviser leurs activités (62%) ou encore ne pas voyager en groupe (32%). Le prix est aussi un facteur de découragement (42%).
Intéressant, aussi, pour les tour-opérateurs: seuls 14% de ceux qui ont découvert un pays via un forfait disent qu'ils reprendront ce type de formule pour repartir dans la même destination. En revanche, pour de nouvelles destinations, ils ne sont que 9% à répondre qu'ils n'achèteront "certainement pas" de forfait.
Enfin, la Direction générale des entreprises précise que les ventes forfaits en 2015 vers l'étranger ont chuté de 10,3%. Au global, forfait ou non, la chute vers les destinations étrangères est de 3,6%. Elle est liée à un taux de change défavorable, les Etats-Unis accusent une baisse de 15,8% ou à un contexte géopolitique, la Tunisie recule de 40,5%.