C'est à Bénodet, dans le Finistère, que le groupe Salaün, a réuni ce week-end quelque 300 membres de son village, qui prospère, malgré les vents contraires qui soufflent sur l'industrie du tourisme.Le Finistérien Salaün se porte bien.
Stéphane Le Pennec, directeur général du groupe, avait emporté dans son attaché-case un bilan, présenté samedi à Bénodet, qui ne pouvait que satisfaire Michel Salaün, son patron. Malgré la tempête qui souffle sur l'industrie du tourisme, Salaün Holidays continue à progresser. Tiré par les circuits long-courrier, le volume d'affaires a progressé de plus de 9%. Stéphane Le Pennec n'hésite pas à dévoiler le secret de sa potion magique : "Nous nous adaptons aux comportements de nos clients, 83% de nos clients ont plus de 60 ans". Cette clientèle, qui recherche un circuit et non un prix "pour buller sur la plage", doit être choyée. Il faut donc leur proposer des services "plus" comme les amener à l'aéroport depuis leur domicile, c'est un des gros atouts de Salaün, et renouveler chaque année l'offre du catalogue, riche de 372 pages. Il faut les toucher chez eux via leurs boites aux lettres et ne pas croire qu'ils ne savent pas utiliser Internet. Salaün fait tout pour se servir de ce média pour attirer des clients en agences et croit à la stratégie "web to store". Preuve de sa réusite, le tour-opérateur maison continue à progresser dans les points de vente Salaün (+7,6%) alors que les autres fournisseurs sont en chute de 6%. Aujourd'hui, Salaün Holidays est revendu par quelque 1150 agences contre 850 en 2012. Il existe les agences en propre (58) et 240 partenaires qui bénéficient d'une zone où ils ont l'exclusivité de la revente du tour-opérateur en leur nom. "C'est pour cela que nous ne cherchons pas à être référencé par des réseaux, souligne Stéphane Le Pennec. Nous avons des particularismes régionaux". A l'inverse, Pouchkine Tours, spécialiste de la Russie, est référencé par Selectour Afat. Le chantier de l'année 2014 est bien lancé : importer dans toute la France la potion magique qui fait de Salaün l'acteur majeur du grand Ouest. C'est donc rassénérés, heureux d'avoir pu échanger, que tous les salariés du réseau ont quitté Bénodet. Comme nous l'a confié une chef d'agence : "Dans un autre réseau, je recevais des clients qui cherchaient du soleil pour 300 euros, chez Salaün, je vends des voyages".
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