Thomas Cook France, qui a "perdu beaucoup d'argent dans le tour operating", va désormais "bien mieux avec un résultat net de 4 millions d'euros", même si "tout n'est pas résolu", a commenté Olivier de Nicola, président du directoire de la filiale française de Thomas Cook AG, lors d'une présentation des résultats 2006.La filiale française de Thomas Cook AG reste toutefois sous pression, bien que la maison-mère soit actuellement bien occupée par le prochain rachat de l'anglais MyTravel.
"Notre actionnaire souhaite toujours un plan de restructuration, mais j'essaie de le convaincre du contraire", reconnaît Olivier de Nicola. "À un moment, il y aura un bras de fer entre nous tant que je ne saurai pas ou nous allons dans les cinq ans à venir et c'est difficile en ce moment compte tenu des changements en cours". Le président du directoire avait obtenu trois mois pour faire les preuves de son modèle et trouver des économies à faire. L'échéance est bientôt atteinte sans qu'il ne divulgue son proche avenir. Cela ne l'empêche pas d'engager des chantiers lourds et délicats. Il veut ainsi revoir tous ses contrats avec ses concessionnaires. Parallèlement, le TO veut ouvrir une trentaine d'agences concessionnaires supplémentaires et aligner les commissions des marques "maison" sur celles des autres revendues dans ses agences. De cette façon, il compte booster les ventes des TO du groupe, sans toutefois écorner la rentabilité des points de ventes. Délicat arbitrage. Le volet de renégociation avec les revendeurs sera d'ailleurs consécutif au lancement d'un nouveau site B to B en avril et d'un vrai virage Web à venir. Enfin, Olivier de Nicola ne cache pas sa volonté de diminuer les référencements de TO : "17 sur le Maroc, est-ce bien nécessaire ?", quand lui-même veut se développer sur cette destination, avec deux nouveaux villages Thomas Cook, à Agadir, prévu cette année et à Marrakech, l'an prochain.
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