Invité par le Club business Challenges-SFR, Denis Wathier, président de Thomas Cook France, analyse l'impact des révolutions dans le monde arabe sur son activité et admet que cette crise "est bien la plus grave" qu'il a "connue depuis vingt ans".Pour Denis Wathier, la baisse sur les destinations d'Afrique du Nord est "de 50%" et les pays les plus touchés sont "la Tunisie et l'Egypte bien sûr, mais aussi les pays voisins" puisqu'il "constate une baisse de 35% sur le Maroc".
Economiquement l'impact de la crise sera lourd à supporter puisqu'il s'attend "à 10 millions d'euros de manque à gagner", même s'il estime avoir "réduit les dégâts" en proposant aux clients "de se replier sur l'Espagne, la Turquie et la Crète". Mais il rappelle "que le Maroc, la Tunisie et l'Egypte représentent, à eux trois, 30% de notre chiffre d'affaires de l'été, et il sera donc impossible de le compenser malgré tous nos efforts". Il explique que les crises sont devenues difficiles à gérer pour l'industrie du tourisme. Autrefois elles "intervenaient tous les trois ans" alors qu'aujourd'hui, "nous avons une crise majeure tous les six mois". Dans ces conditions, il s'attend à un repli des Français sur la France et "sent déjà que la Corse connaîtra un succès historique cet été". Il termine son intervention sur la création de l'Udiv et explique "qu'il est temps que l'on entende les préoccupations d'un secteur qui compte 1 million de salariés en France". Lire l'entretien complet de Denis Wathier sur Challenges.fr