Las de voir leur trésorerie entre les mains de leurs clients distributeurs, les TO s'organisent pour faire changer les règles.Payés par les agences parfois plus d'un mois après le départ des clients, les TO tirent la langue en cette période de crise.
A demi-mot, ils nous confient en avoir "marre" de cette situation. Embêté par la question depuis longtemps, Antonio D'Apote, patron de Donatello, voulait il y a deux ans déjà voir les choses évoluer." A ma connaissance, de tous les pays européens, il n'y a qu'ici où le TO paie à l'avance ses brochures, ses engagements charters et hôteliers, son personnel et ses frais généraux, mais n'encaisse que 30 à 45 jours après le départ des clients l'argent que lui doivent la plupart des réseaux. Et comme 80% des ventes sont réalisés via les agences, autant vous dire qu'il faut avoir les reins solides pour tenir le coup." Lui emboîtant le pas, Emmanuel Foiry, président de Kuoni France, confirme que sa direction vient d'attirer son attention sur le sujet, lui priant de trouver une solution à ce qui devient un vrai problème." Plus pragmatique, Réné-Marc Chikli, président du Ceto, estime que la situation est "devenue inacceptable compte tenu de la conjoncture". "Désormais, les TO vont être extrêmement vigilants sur les retards de paiement et analyser les risques au-delà des relations entre personnes. S'ils l'avaient été dans l'affaire Wasteels, ils n'auraient pas aujourd'hui sur le dos, des impayés de plusieurs milliers d'euros". Evoquant enfin, une mise en application imminente, le Ceto, informe que les TO vont bientôt exiger des distributeurs des garanties de paiement. Car s'il faut être courageux pour baisser ses commissions, on ne doit pas l'être pour encaisser son propre argent" conclut René-Marc Chikli.
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