La semaine dernière, Friedrich Joussen, président du groupe TUI, a "annoncé de mauvais résultats" pour la filiale française. Dans le cadre de la journée de mobilisation nationale intersyndicale, la CGT appelle les salariés de TUI à débrayer et "échanger" sur un éventuel plan social.
Chez TUI, le syndicat majoritaire CGT a décidé de participer à la journée de mobilisation nationale du 9 octobre lancée par l'intersyndicale. Un mail est parti le 8 octobre pour tous les salariés. Il les appelle à débrayer ce mardi 9 octobre pour se rendre à une assemblée générale au siège du groupe, à Levallois-Perret.
Le rendez-vous est fixé à 11h30. Au programme: "conditions de travail", "souffrance au travail" et "plan social ou pas plan social?". Lazare Razkallah, secrétaire général du CE, explique pourquoi la question agite l'entreprise:
Une fin d'année difficile en France ?
"La semaine dernière, jeudi 4 octobre, Friedrich Joussen, le président du groupe TUI est venu en France. Deux fois par an, il vient parler aux salariés. Cette fois il a parlé de mauvais résultats. Sans surprise, lorsqu'on connaît la surcapacité aérienne de cet été (800.000 sièges engagés). D'ailleurs, TUI France a annoncé le lancement du packaging dynamique (sur 30.000 sièges). Il n'a pas donné de précisions, puisqu'il faut attendre la fin de la période de closing*, mais a évoqué des choses qui seront 'difficiles' pour la fin de l'année."Pour le délégué syndical, "la pression sur les résultats de la filiale française par la Western Region, cumulée aux difficultés organisationnelles nées de la fusion –trop rapide– avec Transat et aux problèmes informatiques" expliquent la situation de TUI France. "Ce qui est bon va chez l'actionnaire et les invendus nous sont facturés. Alors qu'on est un même groupe!"
*TUI Group clôture ses comptes au 30 septembre. Le 27 septembre, une annonce de pre-close a fait mention d'"une croissance d'au moins 10% de l'Ebita de TUI Group pour l'année 2018". Les résultats complets du groupe seront publiés le 13 décembre.