Le patron du groupe européen a été fait chevalier de la République tunisienne.Le tourisme génère 13,1 milliards d'euros sur un CA global de 18 milliards.Après la Pologne et la Russie, le géant s'attaque à la Chine et l'Inde.Alors que le rachat de l'armateur canadien CP Ships par le groupe TUI était officiellement confirmé mercredi, Michaël Frenzel, président du directoire du leader européen des voyages, confirme aussitôt que la stratégie du groupe est et restera orientée vers le tourisme.
Déjà, mardi, alors en visite officielle à Tunis afin d'y être nommé "grand chevalier de l'ordre de la République" par le président Ben Ali, Michaël Frenzel rappelait qu'avec un CA de 13,1 milliards d'euros généré en 2004, la branche touristique représentait 73 % du CA global du groupe et que ce chiffre pourrait atteindre les 85 % en 2005. L'activité maritime passant quant à elle à 15 %. En outre, s'il laisse entendre dans son film de promotion qu'il faut sans cesse se réinventer, le patron de TUI déclare : "nous ne changerons pas de stratégie (...) tant que le taux de rendement aux dividendes reste parmi les plus élevés au DAX allemand". Pour l'heure, cette stratégie continue de donner des résultats encourageants dans un contexte économique européen pourtant morose, sur fond de crise pétrolière, de catastrophes naturelles, sanitaires et terroristes qui auront fait perdre de d'argent au groupe. "Pas au point d'influencer nos résultats", relativise Michael Frenzel, qui annonce une croissance de 5 % au global. Croissance qu'il voit se poursuivre en 2006. Réalisant l'essentiel de son volume d'affaires en Europe centrale et du Nord, TUI ne veut pas en rester là. L'opérateur aux 3 500 agences de voyages s'installe aussi dans les pays d'Europe centrale et orientale, notamment chez les nouveaux entrants dans l'Union. "L'Autriche, la Slovénie ou la Pologne, qui affichent aujourd'hui des croissances de 3 et 4 %, donneront à court terme des progressions à deux chiffres", prédit le président du directoire. Elargir sa présence à de nouveaux marchés pour accroître le flux vers ses destinations phares, TUI le fait déjà en créant des joint-ventures. C'est ainsi qu'il est récemment devenu numéro 3 en Russie, et qu'il entend infiltrer les marchés chinois et indien, sources inépuisables de touristes potentiels.
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