Vacances Transat affiche sa volonté de monter en gamme

Les budgets moyens sur ces axes sont nettement supérieurs à ceux de la République dominicaine.
Alors que Jet tours met la touche finale à sa stratégie de montée en gamme en changeant de logo, Vacances Transat s'organise à son tour pour élever en qualité sa production. "Je crois de moins en moins aux produits de milieu de gamme sans véritable valeur ajoutée. Je rêve davantage d'une offre tirée vers le haut sans être trop luxueuse et d'une production riche en qualité tout en étant accessible en prix", indique le DG, Patrice Caradec. Homme d'action, ce dernier présente donc pour commencer des brochures entièrement repensées. Outre un nouveau code couleur, elles arborent désormais l'étoile symbole du groupe Transat Canada et adoptent une nouvelle signature : "Voyagez sous une bonne étoile". A la fois simple et direct, ce message adossé à des visuels judicieusement sélectionnés, invite indéniablement à la découverte des grands espaces et rassure à la fois. "Clients et vendeurs doivent sentir qu'ils peuvent nous faire confiance", insiste le DG qui s'est aussi penché sur le contenu de ses catalogues. Trois nouvelles destinations à forte valeur ajoutée font ainsi leur entrée dans la production hiver 2005-2006, à savoir le Kenya, la Tanzanie et l'Australie. Pourquoi ces choix? "Parce que ces destinations nous ressemblent. Elles offrent de grands espaces, une flore et une faune exceptionnelles, des prestations terrestres de qualité accessibles à la carte, le tout sur vols réguliers", indique la directrice de production Armelle le Scaon. Outre la beauté des paysages, on peut penser que le TO a aussi été séduit par le panier moyen généré sur ces axes, soit plus de 1.150 euros sur le Kenya et jusqu'à 3.590 euros sur l'Australie. On est bien loin des budgets de la République dominicaine à 650 euros, quotidiennement rongés par une concurrence sans limite. "L'arrivée de Bennett dans la galaxie Transat va nous aider dans notre nouveau positionnement, et d'autres marques pourraient bien suivre", nous confie le DG qui restera discret sur le sujet. En attendant, bien que conscient de ses atouts, Patrice Caradec aborde la rentrée avec vigilance, soucieux, comme beaucoup, de l'économie française qui n'est pas au top, des clients qui ont peur de l'avion et du carburant qui ne cesse d'augmenter.
Les résultats du groupe plombés par la hausse du carburant
Transat AT a dégagé au troisième trimestre de son exercice 2004-2005 (clos le 31 juillet) un bénéfice net de 0,8 million de dollars canadiens (0,7 M USD), en baisse de 94% par rapport à celui de 12,8 M CAD (10,7 M USD) un an plus tôt. Le chiffre d'affaires a progressé de 10,8% au cours du trimestre à 552,8 M CAD (464 M USD), comparativement à 499,1 M CAD (419 M USD) un an auparavant. Une plus vive concurrence et une augmentation de 68% des dépenses de carburant ont cependant amputé les résultats du trimestre, malgré une hausse de 8,7% du nombre de voyageurs. "Comme nous nous y attendions, les voyageurs étaient au rendez-vous au cours du troisième trimestre. Les pressions sur les prix de vente, surtout en Ontario et au Royaume-Uni où l'offre demeure excédentaire, combinées à la forte hausse du prix du carburant, ont compressé nos marges", a déclaré le PDG de Transat, Jean-Marc Eustache. "En France, Look Voyages demeure sur la bonne voie, ses résultats continuent de répondre à nos attentes. Pour un deuxième trimestre consécutif, nos activités françaises ont généré des marges positives" a-t-il ajouté. En Europe, les résultats de Look Voyages continuent de s'améliorer, et sa perte devrait être réduite de plus de moitié vers la fin de l'année, a indiqué le groupe.