Voyageurs du Monde prévoit une hausse de 2% des départs à périmètre constant pour l'exercice 2015/2016 qui sera clôturé en juin prochain. Le groupe indique aussi son intention de "chercher de la croissance ailleurs qu'en France".
Pour le 1er semestre 2015 (40% de l'activité annuelle) le groupe a réalisé un chiffre d’affaires de 135,1 millions d’euros, en baisse de 0,6% à périmètre constant par rapport à la même période en 2014. Si on intègre, les effets Coupe du monde 2014, 1001 listes, Trace Directe cédée en décembre 2014 et La Pèlerine acquise en décembre 2014, cette baisse est de 4,8%. "A périmètre comparable, notre chiffre d'affaires s'est donc bien tenu" commente Lionel Habasque, directeur général délégué. "Sur le sur-mesure on est toutefois en progression sur le premier semestre et cette progression va s'accélérer sur le second". Quant au voyage d'aventures, il s'est "bien tenu" au regard "des événements connus tout au long de l'année (de l'assassinat d'Hervé Gourdel à la tragédie de Charlie Hebdo en passant par les attentats en Tunisie ou le séisme au Népal).Côté distribution, le CA réalisé sur le web qui se situe autour de 40% s'est stabilisé depuis quelques années. "C'est positif à deux points de vue" analyse Lionel Habasque. "D'abord, ça montre que dans nos métiers le contact humain reste très important". Il souligne n'avoir "jamais eu autant de visites dans nos agences, que ce soit à Paris ou en province depuis des années". Ensuite, "ça réduit nos coûts de référencements". C'est aussi une bonne chose, car le taux de transformation en vente est de 1 pour 2 en agences, contre 1 pour 4 sur internet. Pour Jean François Rial, président de VDM, cette évolution montre aussi "la maturité du client, qui zappe moins sur Internet qu'auparavant".
Côté destinations, au 1er semestre 2015 sur les 15 pays les plus vendus par le TO, "il n'y a plus aucun pays musulman". Les trois derniers qui figuraient encore dans ce classement (Oman, Tanzanie, Maroc) ne sont plus là. Le Brésil aussi est sorti, mais c'est "un effet coupe du monde". A noter également que les Etats-Unis ne sont plus en première position, mais en deuxième. On observe sans doute un tassement de cette destination qui était en croissance depuis 15 ans. Aujourd'hui, c'est l'Italie qui est en tête chez VDM. A noter aussi une demande très forte sur Cuba. "Il y a des pays qui connaissent un redémarrage depuis quelques mois, ce sont la Tanzanie, Oman, le Maroc, l'Egypte" ajoute Jean-François Rial, qui observe aussi l'arrivée de "pays nouveaux comme l'Iran ou le Liban".
Côté croissance, le groupe dont 15% de la clientèle est étrangère, veut "se développer à l'étranger par croissance externe" indique Lionel Habasque. Notamment au Canada avec une opération qui "devrait se concrétiser en début 2016", et aussi en Europe, notamment en Grande-Bretagne. "L'année 2016 pourrait se traduire par une vraie accélération dans ce domaine là" dit-il. Jean-François Rial, qui explique vouloir "chercher de la croissance ailleurs qu'en France" confirme l'intention d'acheter deux voyagistes étrangers, "un sur le sur mesure et un sur le trekking qui sera très fort en Amérique latine". Quant aux marchés étrangers francophones, "même si nous sommes en forte croissance en Suisse et Belgique, nous ne nous interdisons pas d'accélérer les choses avec de nouvelles acquisitions" dit encore Jean-François Rial. Ces acquisitions seront financées essentiellement en fonds propres. Cela dit, en France aussi VDM est à l'affût d'opportunités. Il vient d'acquérir cette semaine Rando Vélo un spécialiste basé à Blois qui fait voyager 2.700 clients (surtout des étrangers) en France (80%) et en Europe du Nord.