A trois jours du premier tour de l’élection présidentielle, les professionnels du tourisme ont enfin acté leur volonté de travailler et de communiquer ensemble.
L'Umih (Union des métiers et des industries de l’hôtellerie), le SNRT (Syndicat national des résidences de tourisme et des apparthotels), le Seto (Syndicat des entreprises du tour operating), le GNC (Groupement national des chaînes hôtelières), la FNHPA (Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air), Les Entreprises du Voyages (ex-Syndicat national des agents de voyages) et le Caf (Comité des armateurs fluviaux) ont décidé d’unir leur force pour "porter le tourisme auprès du futur Gouvernement et de la prochaine majorité" et "défendre et promouvoir ensemble l’industrie du tourisme".
Sept organisations professionnelles sont représentées dans cette confédération du tourisme qui n'a pas encore de nom officiel mais dont "la structure juridique est prête" comme le dit René-Marc Chikli, président du Seto, qui est aussi l'un des grands artisans de ce projet fédérateur. Beau joueur, il ajoute : "ce nouvel ensemble a eu un lead : l'Umih et son président, Roland Héguy. La Fnam (Fédération nationale de l'aviation marchande) n'a pas souhaité s'y joindre, mais d'autres acteurs ont déjà manifesté leur intérêt, comme les loueurs de voitures (CNPA branche location de voitures) ou la FNTV (Transporteurs par autocar).
Pour ces organisations professionnelles la priorité est "de faire du tourisme une affaire d’Etat" afin de gagner un point de PIB d’ici 5 ans. L’objectif est aussi "d’oxygéner" les entreprises du secteur "afin de favoriser la création d’emplois". Le tourisme en France est "un trésor national" qui souffre d'importantes fragilités comme "une croissance nettement inférieure à la moyenne mondiale, une durée des séjours et dépenses par touristes faibles et une contribution économique du secteur insuffisamment portée par les investissements".
Réunis à plusieurs reprises depuis le début de l’année, les sept organisations professionnelles entendent "travailler ensemble pour mener à bien la réforme de la restructuration des branches professionnelles prévue pour 2019, être les acteurs moteurs de la création de la future branche Tourisme, et bâtir les fondations de la prochaine Confédération du Tourisme".