Lors de l'assemblée générale mixte des Entreprises du Voyage le 26 avril, Jean-Pierre Mas, réélu à la tête du syndicat, a mis en garde, dans le cadre de l'élection présidentielle, contre un certain type de vote qui pourrait porter atteinte à l'industrie touristique.
"Alors que va "se recomposer le paysage politique français, ma mission n'est pas de prendre une position politique mais de défendre et promouvoir une industrie" déclare Jean-Pierre Mas. "Cela demande vigilance et application" poursuit le responsable.
Le président des Entreprises du Voyage a pris deux exemples : la sortie pour la France de l'Union Européenne et le rétablissement des frontières, ainsi que l'abandon de l'euro (dans le programme de Marine Le Pen). "C'est un risque qui portera tort à notre activité professionnelle. Notre métier, c'est la libre circulation des individus. Chaque fois qu'on met des barrières, c'est contraire à nos intérêts" résume Jean-Pierre Mas.
Sur un éventuel abandon de l'euro et le retour au franc, le président des Entreprises du Voyage est catégorique : cela "va se traduire par une dépréciation du franc, de l'ordre de 20%". Et d'ajouter que "ce n'est pas dans l'intérêt de nos entreprises qui envoient des Français à l'étranger". Enfin, conscient que le résultat des élections sera peut-être plus serré que ce qu'on imagine, Jean-Pierre Mas demeure néanmoins confiant : "ne nous faisons pas peur".