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Destinations

Vitoria-Gasteiz et Bilbao : gastronomie et city break au Pays basque espagnol

La place principale de Vitoria-Gasteiz.
 
La réputation de Bilbao, destination très prisée des Français grâce notamment au musée Guggenheim, n’est plus à faire, même s’il reste toujours des trésors à y découvrir. À moins d’une heure de route, moins connue, Vitoria-Gasteiz, capitale du Pays basque espagnol, est une heureuse surprise pour tout ce que la ville et ses alentours révèlent d’atouts cachés, parmi lesquels la gastronomie dans le casco antiguo (la vieille ville) n’est pas des moindres.
 
Le centre-ville de Vitoria-Gasteiz, que l’on appelait il y a peu du seul nom de Vitoria, Gasteiz étant son nom d’origine, est un condensé d’histoire médiévale et du siècle dernier. Mais c’est aussi une ville verte, labélisée, avec une couronne de parcs et des kilomètres de coulées vertes arborées, où il fait bon se détendre. Le centre médiéval, préservé malgré les guerres, permet de passer d’anciens remparts du XIe siècle à une place majestueuse entourée d’arcades, puis à une autre, entourée de nombreux monuments, églises ou musées. Ainsi le palais Montehermoso, le palais Villa Suso, ou la casa del Cordon, ancienne corderie convertie en palais au XVe siècle et dont la voûte centrale à blason est une pure merveille.
 
Non loin, on peut visiter aussi le musée Fournier, dans un ancien palais Renaissance, qui abrite un musée des Jeux de cartes anciennes, qui serait le plus important au monde. Plus loin, on aborde ce que l’on appelle ici l’ensanche, le développement urbain de la ville au XIXe s. en couches successives, en forme d’amande. Les maisons bourgeoises et petits palais se succèdent, dont certains peuvent être visités. C’est le cas du palais Augustin Zulueta, qui renferme aujourd’hui grâce à une extension un très riche musée des Beaux-Arts abritant une intéressante collection de peintres basques renommés. Autre lieu d’intérêt, le Musée d’armes d’Alava, dans un ancien palais également, qui expose entre autres armes et armures du Moyen-Age.
 
San Nicolas San Nicolas
L’entré du musée Guggenheim L’entré du musée Guggenheim
Le parc de la Florida à Vitoria Le parc de la Florida à Vitoria
L’hôtel Silken L’hôtel Silken

La tournée des bars à pintxos

Mais une des visites incontournables se trouve dans le centre médiéval, avec la cathédrale Santa Maria, à elle seule toute une histoire. Menaçant en effet de s’effondrer et fermée en 1994, elle fait l’objet depuis 2000 d’une restauration importante, bientôt achevée, à laquelle le public est associé.
Sa visite guidée par l’un ou l’autre de ceux qui participent à cette œuvre colossale, des fondations du XIIIe s. en sous-sol au faîte du clocher, avec vue imprenable sur la cité, passionnera même les plus blasés. C’est aussi dans le centre-ville que l’on peut parcourir le grand et convivial marché alimentaire et s’adonner à la tournée des bars à pintxos (ou pinchos, de pinchar, « piquer ») spécificité espagnole particulièrement soignée en Pays basque, riche en sociétés gastronomiques, et qui donne lieu à des remises de prix annuels (à ne pas confondre avec les plus rudimentaires tapas). Tout ceci en dégustant un vin de la Rioja Alavesa ou un Ttxakoli, l’AOC basque. Certains établissements jouent une carte plus sophistiquée, comme le Portalon ou le Sagartoki. Un restaurant, le Zaldiaran, étoilé du Michelin, est une expérience inoubliable derrière sa façade plus que discrète.
 
Dans le Casco viejo Dans le Casco viejo
Bar à pintxos de Bilbao Bar à pintxos de Bilbao
L’ancien quartier des pêcheurs de Bilbao L’ancien quartier des pêcheurs de Bilbao
Le Guggenheim et le fleuve Le Guggenheim et le fleuve

Architecture et musées

« Bilbao, Bilbao », la chanson ne le dit pas, mais ce n’est pas, contrairement à ce que l’on croit, un port de mer (elle est à 14 km de distance) mais d’estuaire. Ce qui permet d’exister à l’un de ses monuments phares, le célébrissime pont transbordeur « Pont de Biscaye », datant de 1893 et long de 160 mètres. Il a inspiré son deuxième atout décisif, le Guggenheim, qui a sauvé la ville lors de la crise post-industrielle. Le pont de Biscaye, toujours en activité et auquel on peut se rendre par le nouveau métro sur le chemin des plages de la rive droite, peut se traverser en nacelle suspendue. La vue de son sommet est, paraît-il, imprenable, à moins de préférer celle du funiculaire du mont Artxanda.
 
Très « british » avec ses ­bow-windows hérités du XIVe siècle et de la prospérité des mines de fer, le centre-ville actuel compte plusieurs monuments intéressants comme le Centre Azkuna, consacré aux loisirs, à l’art et à la culture contemporaine, ancien entrepôt de vin, connu grâce à Philippe Starck à qui l’on doit les quarante-trois surprenantes colonnes du grand Atrium central.
À noter, à proximité, une excellente table, le « Bascook ». Et un peu plus loin, voici l’incontournable et magnifique musée Guggenheim, de Franck Gehry, d’une modernité explosive, avec ses 11 000 mètres carrés d’exposition sur trois niveaux, dominant la rivière de Bilbao, un concept copié dans le monde entier. Il a étoffé ses collections et mérite aujourd’hui une longue visite, avec des accrochages temporaires et l’indispensable tour de l’édifice à pied pour en admirer les contours et les effets de lumière sur sa carapace de titane. Compter près de trois heures, déjeuner à l’excellent « Bistro » non compris. Non loin à pied, à travers un joli parc, côté tour, se trouvent deux intéressants musées, le musée des Beaux-Arts et le Musée maritime, le Centre de congrès et le nouveau stade, qui représentent le nouveau Bilbao. Un projet déjà bien avancé prévoit de développer cette partie nouvelle sur une péninsule jusqu’ici industrielle au milieu de la rivière. Ce sera le Bilbao de demain.
 
Vue du pont de la Salve Vue du pont de la Salve
Cuisine de La Ribera Cuisine de La Ribera
Le pont de Biscaye Le pont de Biscaye
Fresque murale à Vitoria Fresque murale à Vitoria

Balade dans les rues de la vieille ville

En attendant, à l’opposé, la vieille ville renferme quelques joyaux. Arrivant par la Gran Via (Grand Rue) et traversant le pont d’Arenal, on aperçoit une très belle ancienne gare ferroviaire, Santander. À gauche, l’ancien quartier des pêcheurs aux maisons colorées, et une petite église romane. À droite, le théâtre Arriaga, datant de 1890, de style dit « éclectique ». Là, commence le « casco viejo ». À noter la cathédrale gothique des XIVe et XVe s, dotée sur son flanc droit d’une immense halle voûtée et devant sa façade d’une belle fontaine.
 
L’intérieur est richement décoré, avec d’intéressantes statues. Il faut aussi se perdre parmi les innombrables petites rues étroites, où l’on trouve encore des magasins traditionnels comme on n’en voit plus ailleurs, sans compter les innombrables bars à pintxos. Une petite halte recommandée devant l’ancienne Bourse, rue de la Pelota, en allant vers le marché de La Ribera. Une sculpture de la Vierge de Bégoña en façade est liée à une coutume locale des amateurs de bars, les chiquiteros.

Coup de cœur

La Vallée d’Añana, ou les terrasses de sel
Imaginez des terrasses sur pilotis comme on peut en voir en Asie, sauf que là il s’agit, curiosité étonnante, de marais salants suspendus, remontant au moins aux Romains, sur quelque 12 000 m2 à flanc de colline, à côté d’un charmant village.
 
Ce site naturel, qui pourrait prochainement être inscrit au Patrimoine mondial de l’Unesco et bénéficie d’une mise en valeur exemplaire pour le public, géré par une fondation, laisse sans voix. Remontant selon certaines sources à plusieurs milliers d’années, exploitées par les Romains donc, ces salines sont constituées de terrasses de pierres et d’argile soutenues par des pilotis de bois, sur lesquelles coule, grâce à des kilomètres de goulottes, l’eau surgie d’une source salée. En cours de restauration et en activité, à 45 minutes de Vitoria-Gasteiz, elles se visitent et on peut même participer à une dégustation de sels très bien faite.

Auteur

  • Michel Blanchard
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