La compagnie a commandé 42 Boeing.Dubaï veut être un hub incontournable.La compagnie aérienne de Dubaï, Emirates, qui a annoncé dimanche, une commande de 42 Boeing 777, poursuit à marche forcée sa politique d'expansion, faisant fi des critiques de ses rivales, notamment européennes.
L'annonce de ce contrat d'un montant de 9,7 milliards de dollars a fait l'événement au premier jour du Salon aéronautique de Dubaï. "Cette nouvelle commande confortera les projets de croissance de la compagnie et améliorera le rayon d'action et la diversité de notre flotte", a commenté le président d'Emirates, cheikh Ahmed ben Saïd al-Maktoum. La compagnie est familière des gros contrats : Emirates est déjà le plus gros client de l'A380 d'Airbus, avec 43 commandes, ce qui représente près d'un tiers des ventes de l'avion géant. Emirates réaffirme avec cette nouvelle commande de grandes ambitions pour son hub de Dubaï. Déjà dotée d'une flotte de 83 appareils desservant 54 pays, la compagnie attend désormais 132 avions supplémentaires. Aux observateurs sceptiques qui doutent de la capacité d'Emirates à remplir ces nouveaux avions, son numéro deux, Tim Clark, rétorque que le groupe "ne peut pas acheter assez d'appareils pour répondre à la demande". L'acquisition du 777-200LR, qui a battu début novembre le record du monde du plus long vol sans escale, va encore élargir les horizons d'Emirates, a-t-il fait valoir. "Avec ces longs-courriers, nous pouvons relier notre hub de Dubaï à des destinations très éloignées, comme la côte ouest des Etats-Unis, ou encore la Nouvelle-Zélande, sans escale", se réjouit-il. Cette flotte de 777 va également permettre à Dubaï d'offrir des liaisons directes avec l'Afrique ou l'Amérique latine, alors que les passagers transitent aujourd'hui par l'Europe. "Actuellement, pour faire le voyage entre Buenos Aires et Bombay, il faut passer par une plate-forme européenne, soit voler vers le Nord pour aller à l'Est. Nous voulons redéfinir ces routes aériennes et proposer de meilleures solutions" en orientant ces vols vers Dubaï, a-t-il commenté.
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