L'événement était d'importance.
Perth a accueilli pour la première fois l'ATE. Mais la ville indolente de l'Ouest australien n'a pourtant pas paru troublée outre mesure par le plus grand salon professionnel de l'hémisphère Sud. C'est que l'organisation est bien huilée et ne nécessite pas de bloquer la moitié de la ville, ni de faire intervenir des cohortes d'édiles, comme si Perth était candidate aux JO. Non, l'ATE est un salon professionnel international où des partenaires, qu'ils soient compagnies aériennes, hôteliers, réceptifs, etc., s'associent pour faire venir les acheteurs du monde entier et la presse internationale. L'organisation y est irréprochable. Imaginez des rendez-vous fixés à la seconde, des lunchs ne dépassant pas la quarantaine de minutes, des conférences et rencontres avec les officiels calées à la minute, bref une ambiance de travail efficace, sans pour autant être guindée. Rien d'étonnant à première vue au niveau international, tous les grands pays du tourisme, émetteurs ou récepteurs, ayant ce genre de rendez-vous comme le Pow Wow des États-Unis, l'ITB de Berlin, le WTM de Londres, la BIT de Milan ou le Fitur de Madrid. Tous sont convertis. Tous sauf un, la France, officiellement la première destination touristique mondiale, qui résiste encore. Et on se demande bien pourquoi.
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