Le Ditex va-t-il trouver sa place ?

Jean-François Alexandre, directeur du salon, ne cachait pas son optimisme, mercredi, 48 heures avant les trois coups. "Nous avions tablé sur 1.000 visiteurs, le chiffre devrait être supérieur." A l'heure où nous écrivons ces lignes, il n'était pas possible de mesurer l'impact de la grève du jeudi 10 mars. Les décideurs, la cible du salon, pourront profiter de la présence d'Amadeus et de Sabre pour découvrir les outils conçus pour les aider à prendre des frais. "Tout salon profite de l'actualité du moment", explique Jean-François Alexandre. Un agent de voyages parisien, qui fera le déplacement, estime qu'il faut "encourager les initiatives". Et ajoute : "J'irai voir Amadeus pour me faire expliquer l'outil Service Fee Manager et c'est le bon moment pour faire le point avec mes confrères sur tout ce qui concerne les grilles de frais." Les visiteurs pourront aussi, par exemple, se rendre sur le stand d'éditeurs de logiciels comme Saipeg qui lance en ce moment un "GDS des TO". Le salon a aussi reçu le soutien d'Afat Voyages qui organise son assemblée générale annuelle dans le cadre du Ditex, à Saint-Tropez aujourd'hui, 11 mars. "Plus de 130 licences sont déjà inscrites à cette assemblée qui se terminera par une soirée au Moulin de Ramatuelle." L'actualité, c'est aussi les élections au Snav. C'est pourquoi un débat est organisé ce matin, à 8h30 au Papagayo, sur le thème "quel président pour quel syndicat?". Côté tour-opérateurs, hormis la présence notable de TUI France, il manque de grands noms compensés par une "flopée de spécialistes" comme Beachcomber Tours, Asia, Mundicolor, MSC Croisières, Voyageurs Associés. "J'espère que cette première édition donnera tort à ceux qui ne sont pas venus", conclut Jean-François Alexandre.
Pourquoi le choix de la mi-mars
Pour Jean-François Alexandre, il existe trois raisons qui peuvent justifier l'organisation d'un salon professionnel à cette période de l'année. Déjà, parce que les dates sont suffisamment éloignées de celles de Top Résa. Ensuite, parce que les tour-opérateurs savent à cette période de l'année quelles vont être les tendances de l'année. "On sait où l'on va. Ils peuvent finaliser avec les distributeurs des accords commerciaux et rebooster ce qui ne marche pas." Le patron du Ditex reconnaît qu'il faudra sans doute organiser la deuxième édition une dizaine de jours plus tard. Enfin, pour Saint-Tropez, cela permet de faire vivre la ville avant le début de la saison qui coïncide avec les vacances de Pâques.