Les grèves dans les transports ont perturbé les arrivées le premier jour.Les participants se sont retrouvés autour d’une actualité professionnelle chargée.La manifestation a permis de débattre de l’avenir du Snav et de ses missions.Le mistral qui soufflait en rafale sur la baie de Saint-Tropez avait moins découragé les visiteurs que les difficultés liées aux grèves dans les transports.
Pour cette première édition, la manifestation professionnelle lancée par Jean-François Alexandre a joué de malchance. La forte mobilisation syndicale qui se traduit toujours par la prise en otage des passagers du rail et de l’air a plombé les arrivées pour la première journée. Quelques courageux ont pris leur voiture depuis Paris pour rejoindre le village le plus célèbre de France. Pour le deuxième jour en revanche, la fréquentation a été plus soutenue et les exposants retrouvaient le sourire. La manifestation devrait toutefois être rééditée l’an prochain selon l’organisateur, encouragé par le maire de Saint-Tropez, Jean-Michel Couve. Ce dernier, qui remet de l’ordre dans l’office de tourisme de la ville en créant une Sem (société d’économie mixte) aux fonctions plus larges et plus ambitieuses voit d’un très bon œil le développement d’un tourisme de congrès et d’événement à taille "villageoise", voire très qualitatif comme la présentation de nouvelles gammes de voitures de luxe. A titre d’exemple, après Jaguar l’an dernier, c’est au tour de Lexus d’investir le Château de la Messardière. Le Ditex est de la même manière un bon moyen de faire travailler les hôteliers qui ouvrent tôt en saison. Toutefois, le choix de Saint-Tropez peut surprendre, la cité étant plus difficile d’accès que certaines villes de congrès de la côte. Face à cette critique, Jean-François Alexandre oppose son flair et une certaine idée de son métier d’organisateur de salon : "Je suis comme les cuisiniers : je ne travaille bien qu’avec les produits du terroir que je connais bien."Alors, que retenir de cette première édition ? Un salon compact, centré sur les services aux entreprises, où les présentations de solutions de gestions ou de back office ont attiré les visiteurs. Mais c’est sans doute l’actualité de la profession qui a poussé un certain nombre d’agents à faire le déplacement, Au cœur des discussions, les modalités de prises de frais dans l’aérien après le 1er avril et la refonte du Snav. Cette "urgence" syndicale a d’ailleurs donné lieu à un débat ambitieusement intitulé "Quel président pour quel syndicat ?". Dire que l’on y a appris des choses nouvelles serait exagéré mais certaines lignes de fractures entre les distributeurs ont été soulignées plus nettement. Ainsi, les tenants d’une refondation radicale du syndicat comme Jean-Pierre Mas s’opposent aux réformistes comme Philippe Demonchy, ceux qui tiennent à faire rémunérer le poste de président aux défenseurs du statu quo, les régionalistes aux centralisateurs… Un point d’accord tout de même : les candidats devront présenter un programme d’actions. Le débat se structure donc et les prétendants sont avertis : les votants jugeront sur pièces et sur les convictions ! Dans les allées du DitexLes visiteurs ont eu le temps de s’entretenir avec certains de leurs fournisseurs présents, voire de découvrir certains "jeunes" TO ou des solutions de gestion informatique. Rien n’est plus rassurant que d’assister tranquillement aux démonstrations en temps réel de la formation à la prise de frais chez Amadeus ou de la prise en compte d’une réservation on line.
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